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Ukraine: le dialogue nucléaire «peut se terminer par la destruction du monde», dit le général Vincent Desportes

Au quatrième jour de l’invasion de l’Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a annoncé, dimanche 27 février, mettre en alerte la « force de dissuasion » de l’armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire, pour répondre aux « déclarations belliqueuses de l’OTAN » envers la Russie.
« Nous sommes rentrés dans une crise extrêmement grave ». Cette annonce « signifie que la guerre vient à l’instant de changer de nature. Nous étions dans une guerre de type conventionnelle, nous sommes maintenant sous le risque d’une guerre thermo-nucléaire », analyse le général Vincent Desportes, ex-directeur de l’École de guerre. Il explique qu’à cause de cette décision, « les armées russes sont prêtes à délivrer des armes atomiques partout en Europe et aux États-Unis sur un simple ordre de Vladimir Poutine ».
L’évolution de la guerre en Ukraine n’est pas sans lui rappeler la crise des missiles à Cuba en 1962, moment paroxystique de la guerre froide. « À ce moment-là, nous avions des responsables rationnels, Khrouchtchev et Kennedy. Nous ne sommes plus dans la même situation : il est à craindre que M. Poutine ait une rationalité qui nous échappe. Et aujourd’hui, contrairement à Khrouchtchev, il n’est pas contrôlé par le parti communiste capable de modérer ses décisions », s’inquiète le général. Pour lui, « la réponse des pays occidentaux sera cruciale ». « Nous ne sommes plus dans un dialogue conventionnel, mais un dialogue nucléaire qui peut se terminer par la destruction du monde ». (RTL)

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