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La nuit la plus longue: «ils vont attaquer». Kiev cherche la trêve

(Rome, 26 février 2022). Selon des sources ukrainiennes, Volodymyr Zelensky est prêt à parler d’un cessez-le-feu et d’une paix avec la Russie. Pendant ce temps, l’avancée de Moscou se poursuit

Un rebondissement qui pourrait changer le sort de la crise en Ukraine. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, se dit prêt à parler de cessez-le-feu et de paix avec la Russie.

Zelensky prêt à parler de paix ?

Comme l’a rapporté Skynews, citant un porte-parole du président, Kiev est prêt à pratiquer la voie du dialogue avec Moscou. Il convient de rappeler que Zelensky avait précédemment rejeté la proposition de rencontrer Vladimir Poutine à Minsk, et que les Ukrainiens avaient en fait relancé la demande pour que la rencontre se tienne en Pologne et non en Biélorussie. Désormais, les agences de presse russes rapportent que des discussions sur la date et le lieu d’une éventuelle rencontre sont en cours ; signe que la diplomatie a peut-être fait d’importants progrès. C’est précisément le porte-parole de la présidence ukrainienne, Sergy Nykyforov, qui à travers un message sur ses réseaux sociaux, a annoncé cette avancée. « Au cours de ces heures, les parties se consultent sur le lieu et la date » du début des négociations, a-t-il expliqué.

Comme le rapporte Federico Giuliani dans les colonnes du journal italien «Il Giornale», alors que les sources ukrainiennes laissent filtrer un timide espoir, tout est silencieux sur le front russe. Jusqu’à présent, ni confirmations ni démentis ne sont parvenus de Moscou. En tout cas, l’ouverture de Zelensky est intervenue après que son homologue russe eut craint la possibilité d’une négociation entre la Russie et l’Ukraine, demandant alors aux militaires de Kiev de se rebeller contre leur gouvernement et de négocier la paix avec le Kremlin. Pendant ce temps, en ces mêmes heures, une autre indiscrétion rebondit depuis Israël. Le New York Times a écrit que le dirigeant ukrainien avait demandé au Premier ministre israélien, Naftali Bennett, de servir de médiateur dans la crise en cours. « Nous pensons qu’Israël est le seul pays démocratique qui entretienne de bonnes relations tant avec l’Ukraine qu’avec la Russie », a déclaré l’ambassadeur de Kiev à Tel-Aviv, Yevgen Korniychuk.

L’avancée russe se poursuit

La situation est paradoxale car s’il est vrai que les médias parlent d’un éventuel dialogue entre Zelensky et Poutine, il est tout aussi vrai que les troupes russes poursuivent leur avancée. C’est pourquoi le président ukrainien s’est à nouveau adressé à la nation pour dire à ses compatriotes que « ce sera une nuit difficile » car dans la nuit, Moscou va lancer un assaut. «L’ennemi utilisera toute sa puissance sur tous les fronts pour briser notre défense. C’est maintenant que se décide le sort de l’Ukraine», a-t-il ajouté. Le chef de l’Etat a ensuite déclaré que « Kiev ne peut pas tomber » et qu’au cours des dernières heures un accord a été conclu avec les dirigeants mondiaux, qui garantirait une aide importante à l’Ukraine.

Pendant ce temps, souligne Federico Giuliani, l’état-major de Kiev a publié un bulletin indiquant que la principale tentative des forces de Moscou est d’encercler la capitale de l’Ukraine. « Les forces de défense de l’Ukraine retiennent l’invasion russe. Pour l’heure, l’adversaire n’a pas atteint les objectifs stratégiques fixés », indique le communiqué. Les forces de défense de la ville de Kiev tiennent fermement leurs positions, mais l’armée russe est entrée dans Melitopol, une ville située dans le sud de l’Ukraine. D’autres informations invérifiables circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles un chasseur russe SU-25 a été abattu dans la région occidentale de Vinnytsia.

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