Que se passe-t-il actuellement dans les républiques séparatistes du Donbass

0
1148

(Paris, 22 février 2022). La confusion règne toujours sur la notion des frontières à l’intérieur desquelles Moscou reconnaît Donetsk et Lougansk, un point clé pour tenter de comprendre jusqu’où pourrait aller l’armée russe de « maintien de la paix » envoyée par Poutine

Les parlements des deux républiques populaires autoproclamées de Donetsk (DNR) et Lougansk (LNR) ont ratifié à l’unanimité les « traités d’amitié et d’assistance mutuelle » avec la Russie, suite à la signature des deux documents par les dirigeants séparatistes et le président russe Vladimir Poutine.

Entre-temps, comme le rapporte l’agence italienne «AGI», ce qui semble être le feu vert évident de la Douma et du Conseil de la Fédération de Russie à la fois à la reconnaissance de l’indépendance des deux républiques pro-russes d’Ukraine orientale – annoncée hier par Poutine – et aux traités d’assistance qui comprennent, entre autres, un soutien militaire au Donbass.

La confusion règne toujours sur la notion de frontières à l’intérieur desquelles Moscou reconnaît la DNR et la LNR, un point clé pour tenter de comprendre jusqu’où pourrait aller l’armée russe de « maintien de la paix » envoyée par Poutine. Les députés russes expliquent aux agences de presse qu’il n’est pas question de reconnaître l’indépendance à l’intérieur des « frontières administratives » des deux oblasts avant la guerre de 2014 (un concept qui inclurait également les territoires actuellement contrôlés par l’armée de Kiev).

Mais à Lougansk, selon Ria Novosti, on pense différemment. Rodion Miroshnik, représentant de la LNR au sein du sous-groupe politique du Groupe de contact (impliqué dans la feuille de route du processus de paix dans le Donbass), a déclaré que la question des frontières « a été résolue il y a longtemps dans les constitutions de la DNR et du LNR. Nos frontières longent les limites administratives des anciennes régions de Lougansk et de Donetsk, des référendums ont eu lieu dans ces territoires, nous avons donc toutes les raisons de les revendiquer comme tels ». Dans les décrets signés par Poutine, aucune indication explicite des frontières à l’intérieur desquelles les deux républiques sont reconnues, n’est signalée ; un élément qui maintient pour l’heure le facteur d’imprévisibilité élevé sur les prochaines actions de Moscou dans la région.

(AGI)