Les 21 personnes arrêtées « étaient chargées de recueillir des informations sur des sites militaires et sécuritaires affiliés au Hezbollah »
Le gouvernement libanais a annoncé lundi 31 janvier avoir démantelé «17 réseaux d’espionnage» travaillant pour le compte de «l’ennemi israélien», un média local indiquant que 35 personnes avaient été arrêtées lors de cette opération. Ces réseaux avaient un rôle «local» et «régional», a assuré aux journalistes le ministre de l’Information par intérim, Abbas Halabi, à l’issue d’une réunion gouvernementale. Ces «dix-sept réseaux d’espionnage pour le compte de l’ennemi israélien ont été démantelés après des filatures», a-t-il affirmé, sans préciser le nombre de personnes arrêtées. Le journal libanais al-Akhbar, proche du Hezbollah -mouvement armé chiite pro-iranien et ennemi d’Israël- a indiqué pour sa part que 35 personnes avaient été arrêtées, dont des ressortissants libanais, palestiniens et syriens. Au moins 12 d’entre elles «savaient» qu’elles travaillaient pour le compte d’Israël, les autres étant convaincues de fournir des informations à des entreprises internationales ou à des ONG, selon le média. Certaines personnes arrêtées ont été libérées, d’après la même source. Al-Akhbar affirme également que l’opération de filature et démantèlement a commencé il y a quatre semaines. Il s’agit de la plus grande opération de contre-espionnage menée au Liban contre des réseaux pro-Israéliens depuis 2009, selon le journal. «Le démantèlement de ces réseaux prouve une nouvelle fois l’importance de la sécurité préventive et de la coordination des différents appareils sécuritaires pour protéger le Liban», a déclaré le Premier ministre libanais Najib Mikati, cité par Abbas Halabi.
En 2006, une guerre destructrice a opposé l’État hébreu au Hezbollah, la plus puissante formation armée au Liban. Le conflit de 33 jours avait causé la mort de 1200 personnes au Liban, pour la plupart des civils, et 160 Israéliens, en grande majorité des soldats. Depuis, les deux camps restent en état de guerre mais évitent tout embrasement. Récemment, en août 2021, les tensions sont montées d’un cran avec des échanges de tirs d’artillerie et de roquettes à la frontière libano-israélienne. Entre avril 2009 et 2014, les autorités libanaises ont emprisonné plus de 100 personnes accusées d’espionnage pour le compte d’Israël, dont une majorité d’employés de l’armée ou des services de télécommunication. (Le Figaro)