Un Conseil de défense sanitaire s’est tenu ce lundi pour décider de la stratégie à adopter alors que l’épidémie de Covid-19 flambe sur tout le territoire et touche de nombreux enfants.
Jean Castex. Premier ministre:
- Nous sommes à des niveaux supérieurs que ceux des précédentes vagues. Les hôpitaux commencent à monter en pression. Cette situation nous appelle à la vigilance sans céder à l’affolement.
- Si le nombre de cas est très élevé, la situation n’est pas la même, les Français se sont massivement vaccinés et cela a changé la donne. Sans la vaccination, des mesures de confinement auraient déjà été prises.
- On voit aujourd’hui dans nos chiffres qu’être vacciné n’exclut pas d’attraper le virus et que passer cinq à six mois, le risque d’être hospitalisé commence à progresser, en particulier chez les personnes fragiles. D’où l’intérêt du rappel vaccinal, qui booste considérablement la protection.
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Ce combat pour la 3e dose ne doit pas nous faire oublier celui de la primo-vaccination. Plus de 90% de nos concitoyens sont aujourd’hui vaccinés. Nous ne pouvons pas nous résoudre à ce résultat. Je souhaite adresser un message solennel à nos concitoyens qui ne sont pas vaccinés, c’est un acte pour soi et pour les autres. Aujourd’hui, les personnes hospitalisées sont très souvent des personnes non-vaccinées.
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Si le maintien de notre bouclier vaccinal est indispensable, il ne suffira pas pour endiguer cette cinquième vague. Nous devons ralentir le niveau de diffusion du virus. Nous allons prendre quelques mesures simples : nous allons rehausser au niveau 3 le protocole sanitaire dans les écoles primaires.
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A compter de jeudi prochain, le port du masque sera requis dans les cours de récréation.
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Les personnes de 65 ans et plus pourront se faire vacciner sans rendez-vous, quel que soit le centre. La vaccination des enfants de 5 à 11 ans à risque pourront se faire vacciner à partir du 15 décembre.
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Nous vaccinons plus d’un demi-million de personnes chaque jour, poursuit le premier ministre. Dix millions de personnes ont déjà fait leur rappel. 15 millions de personnes supplémentaires pourront avoir leur rappel d’ici début janvier, ce qui est considérable. Nous allons augmenter le rythme, ouvrir de nouveaux centres pour ouvrir des rendez-vous ou même pour certains publics des créneaux sans rdv. Les personnes de plus de 65 ans doivent accéder prioritairement aux doses de rappel, donc elles pourront accéder à des doses sans rendez-vous quel que soit le centre dans lequel ils se rendent. La vaccination ne suffira pas, prévient le premier ministre. Que nous disent les projections ? En complément de la vaccination, nous devons ralentir le niveau de diffusion du virus dans toute la population, en baissant seulement de 10% le taux de transmission du virus, l’hôpital pourrait sortir de la zone de danger. L’heure n’est pas à des jauges ou à un couvre-feu, ce serait disproportionné.
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Jusqu’aux fêtes de fin d’années, on lève le pied sur les événements festifs et conviviaux dans la sphère privée, pour se protéger. Le Premier ministre recommande également 2 à 3 jours de télétravail par semaine, partout où cela est possible et de limiter les réunions en présentiel. Si nous savons être vigilants et responsables pendant les 3 prochaines semaines, nous passerons la vague.
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Le Premier ministre annonce la fermeture des discothèques pour les 4 prochaines semaines, à partir de vendredi.
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J’appelle chacune et chacun à respecter l’obligation du port du masque dans les lieux publics à l’intérieur et à l’extérieur dans les lieux où il y a du monde, a dit M. Castex.
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Avec ces efforts proportionnés, nous sortirons de cette cinquième vague comme pour les précédentes.
Olivier Véran, ministre de la Santé :
- Cette cinquième vague frappe tous les territoires. «Elle est plus haute que la troisième vague».
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Le virus circule vite, circule trop et le nombre de cas augmente. Si la vaccination diminue le risque de faire des formes graves, quand on atteint un grand nombre de malades, on finit par avoir des formes graves à l’hôpital. Un nouveau patient rentre en réanimation toutes les 10 minutes.
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En France, nous avons identifié 25 cas de ce variant Omicron. 21 sont des cas importés. Pour 4 cas, c’est une contamination autochtone, a dit M. Véran.
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Il n’est pas en cause dans la vague, mais nous ne voulons pas de vague dans la vague. Il n’y a aucun élément clinique qui nous permette de considérer qu’il est plus dangereux que le variant Delta. 6,5 millions de rendez-vous de rappels ont été pris depuis le 25 novembre. Cette campagne de rappel suit un rythme extrêmement fort. Si vous n’avez jamais été vaccinés, vous pouvez vous présenter dans n’importe quel centre, sans rendez-vous pour le faire, a-t-il rappelé.