Des tirs d’artillerie ont été échangés sur le territoire arménien, dans la région du Siounik. Cette région jouxte la province séparatiste du Haut-Karabakh, qui a fait l’objet d’un conflit il y a un an, au terme duquel l’Azerbaïdjan a repris le contrôle des territoires autour du Karabakh. Il y aurait 15 morts, selon le Parlement arménien. L’Arménie a annoncé mardi soir une trêve avec l’Azerbaïdjan, après la « médiation » de la Russie.
C’est sur le territoire arménien que les échanges de tirs ont eu lieu ce mardi 16 novembre. À Erevan, le ministère de la Défense affirme que les forces azerbaïdjanaises bombardent ses positions dans la région du Siounik, avec de l’artillerie et des armes de différents calibres.
Le Siounik est la région la plus au sud de l’Arménie, aux portes du Haut-Karabakh, à la frontière iranienne. L’accord de paix du 9 novembre 2020 prévoit le déblocage des voies de communication dans la région, notamment entre l’Azerbaïdjan et sa région enclavée du Nakhitchevan, à l’ouest, ce qui suppose l’ouverture d’une route traversant le Siounik.
Depuis un an, l’Azerbaïdjan, vainqueur de la guerre du Haut-Karabakh, s’impatiente de ne pas voir avancer ce dossier. C’est ce qui l’a poussé à s’emparer d’une quarantaine de positions en territoire arménien à partir de mai dernier pour faire pression sur Erevan.
Et c’est cette question encore qui est à l’origine de la montée de tension de ce mardi, alors que ces derniers jours, les parties, avec la médiation russe, étaient semble-t-il près d’un accord y compris sur ce sujet si sensible.
Le président du Conseil européen Charles Michel a appelé les responsables arménien et azerbaïdjanais à une « désescalade urgente » et un « cessez-le-feu total ». (Radio France Internationale)