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Liban: un pays frappé par des crises qui s’amplifient. Des routes coupées par des chauffeurs en colère

La colère des Libanais déborde : le prix de l’essence a augmenté de 550% depuis juin. Les carburants sont presque devenus un produit de luxe : un bidon de 20 litres d’essence vaut 44% du salaire minimum, qui est devenu équivalent à une quarantaine d’€uros par mois. Cette nouvelle hausse des prix des carburants a provoqué la colère des Libanais qui ont fermé de nombreuses routes à travers le pays. Des groupes de manifestants ont bloqué des voies à Beyrouth et Tripoli dans le nord, mais aussi l’autoroute côtière qui relie les grandes villes.  Des chauffeurs ont également manifesté aujourd’hui afin d’exprimer leur colère face à la nouvelle flambée des prix de l’essence, alors que le pays poursuit sa descente aux enfers, à la suite du programme, (promis et prévu), déjà annoncé devant des journalistes par le Président Michel Aoun au Palais présidentiel. Selon la chaine locale MTV, la corniche Pierre Gemayel à Beyrouth était bloquée au niveau du siège du ministère de l’Énergie. Des résidents du secteur ont confirmé que l’intersection du quartier de Saïfi, à l’entrée nord de la capitale, ainsi que l’avenue Chafic Wazzan près de la base navale ont également été fermées par des manifestants. Un autre journaliste indépendant confirme que dans le nord du pays, la route maritime de Chekka a été fermée par des manifestants. Des routes intérieures ont également été bloquées par des riverains excédés par les coupures de courant prolongées de la part des propriétaires de générateurs privés, dans un pays subissant des pénuries en tous genres. Du côté de Tripoli, des chauffeurs de bus ont organisé un sit-in à l’entrée sud de la ville protestant contre la vie chère et la hausse des prix des carburants.

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