(Rome, 09 septembre 2021). Pour le président du Parlement européen, le Vieux Continent « ne peut pas devenir une forteresse contre les pauvres fuyant la faim, la guerre et la dictature »
La proposition des 12 pays européens de construire un mur pour contenir le passage des migrants, représente une « dégradation morale qui met gravement en danger les valeurs de la démocratie européenne ». Le président du Parlement européen, David Sassoli, est convaincu, que « l’Union ne peut pas devenir une forteresse contre les pauvres fuyant la guerre, la faim ou des régimes infâmes », comme le rapporte le site de la chaine «Tgcom24». « Protéger nos frontières, surtout lorsqu’elles sont menacées par des régimes autoritaires, précise Sassoli dans une interview à «La Repubblica», est un devoir envers nos concitoyens, mais élever des murs contre des personnes désespérées reviendrait à renier nos valeurs et à perdre notre humanité ».
Lever des barrières est donc une initiative « à rejeter résolument dans ses fondements ». La seule solution est une politique européenne commune qui préserve le droit d’asile et régule les flux migratoires. Les pays frontaliers ne peuvent pas être laissés seuls pour gérer ces phénomènes et même l’Italie en sait quelque chose ». Et de toute façon, « l’immigration ne disparaît pas devant un mur : seules les itinéraires changent. Nous devons considérer les frontières extérieures comme frontières de tous et travailler pour des solutions communes ». M. Sassoli qualifie ensuite d’«inquiétante» la décision du tribunal polonais de rejeter le principe de la primauté des traités européens sur le droit national et souligne que « la suprématie des traités européens est indiscutable ». J’espère qu’il existe encore la possibilité d’éviter une crise irréversible. Toutefois, « il doit être clair que la primauté du droit européen sur le droit national ne peut être remise en cause ».
(Photo-ANSA/Tgcom24)