Libye: un responsable gouvernemental enlevé, selon l’Onu

0
278

Rida Faraj Fraitis, chef de cabinet d’un des deux vice-Premiers ministres de Libye, a été enlevé la semaine dernière dans la capitale Tripoli par des hommes armés, a rapporté l’Onu mardi soir, en se disant « profondément préoccupée » par ce rapt.

« Des hommes armés non identifiés ont enlevé le 2 août M. Fraitis et un de ses collègues, après qu’il a visité les locaux du Gouvernement d’unité nationale (GNU) à Tripoli », a fait savoir la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul). « Le sort et l’endroit où se trouvent M. Fraisis et son collègue restent inconnus et la Manul craint pour leur sécurité », a ajouté la mission onusienne dans un communiqué.

Se déclarant « préoccupée » par le fait « que des individus ayant assumé des rôles d’appui à la transition démocratique en Libye et aux institutions de l’État soient ciblés de cette manière », la Manul s’inquiète des « graves conséquences » de cet enlèvement sur « le processus de paix et de réconciliation » en cours. Le gouvernement de transition installé à Tripoli n’a pas réagi à cet enlèvement, qui n’avait jusque-là par été rapporté par la presse locale. La Libye tente de s’extraire d’une décennie de violences depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, un chaos marqué ces dernières années par l’existence de pouvoirs rivaux dans l’Est et l’Ouest. Après la fin des combats à l’été 2020, un gouvernement unifié et transitoire a été formé en début d’année sous l’égide de l’Onu, pour mener le pays à des élections législatives et présidentielle prévues en décembre. Mais malgré les progrès enregistrés sur le plan politique, la situation sécuritaire reste très précaire.

Dans son communiqué de mardi, la Manul a ainsi déclaré avoir « documenté un certain nombre de cas d’arrestations et de détentions illégales, de disparitions forcées, de torture et d’exécutions extrajudiciaires », appelant les autorités libyennes à « enquêter de manière approfondie sur toutes les allégations de violations du droit international des droits humains ». (ANSA/La Libre)