(Rome, 04 août 2021). Le ministre israélien de la Défense prévient que le tournant est dans 10 semaines. Accusations contre les Gardiens de la Révolution pour l’attentat contre le pétrolier
L’Iran n’est qu’à dix semaines du point de basculement vers l’arme nucléaire. L’alerte a été donnée par le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, s’adressant aux diplomates des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
« L’Iran a violé toutes les directives de l’accord nucléaire (JCPOA) et n’est qu’à une dizaine de semaines de l’acquisition du matériel nécessaire à la fabrication d’une arme nucléaire », a déclaré le chef de la défense, soulignant qu’«il est temps d’agir». « Le monde doit appliquer des sanctions économiques et prendre des mesures opérationnelles contre les Gardiens de la Révolution islamique », comme le rapporte l’agence italienne «AGI». « Il est temps de passer aux actes – les mots ne suffisent pas. Il est temps de passer aux actes diplomatiques, économiques et même militaires », a-t-il dit, selon les médias locaux.
Au cours de la même réunion, Gantz a souligné que les gardiens de la révolution islamique d’Iran (CGRI) étaient responsables de l’attaque de la semaine dernière au large d’Oman contre le pétrolier Mercer Street, exploité par une société israélienne et qui a coûté la vie à deux membres de l’équipage.
Gantz, a pointé du doigt le commandant de l’armée de l’air pasdaran, Amir Ali Hajezadeh, et en particulier le chef de la section chargée des drones, Saeed Ara Jani.
Cela a été repris par le chef d’état-major britannique, Nick Carter, commentant le raid, mené par un drone, qui a coûté la vie à deux membres d’équipage, un Roumain et un Britannique. Ce dernier s’appelait Adrian Underwood, un vétéran travaillant comme agent de sécurité.
Pointant du doigt « le comportement très imprudent » de la République islamique, le chef des forces armées du Royaume-Uni a souligné la nécessité de « rétablir la dissuasion car ce sont des comportements similaires qui conduisent à l’escalade et qui pourrait très facilement induire une erreur de calcul et serait désastreux pour tous les peuples du Golfe et pour la communauté internationale ».
Déjà ces derniers jours, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, avait pointé du doigt Téhéran : « Il devrait faire face aux conséquences de ce qu’il a fait », a-t-il soutenu, estimant qu’«il était vital que l’Iran et tous les autres pays respectent la liberté de navigation dans le monde ».