HTS décrète une amnistie pour obtenir un consensus parmi la population. La mesure ne concerne toutefois pas les prisonniers et les opposants politiques, présumés « ex-terroristes de l’Etat islamique ». Les habitants manifestent dans les rues d’Idlib.
Comme le rapporte Francesco Bussoletti dans «Didesa & Sicurezza/Défense & Sécurité», Hayat Tahrir al-Sham (HTS) tente de gagner le soutien de la population du nord de la Syrie en décrétant une amnistie pour les prisonniers. Ceux-ci seront libérés tant qu’ils auront un certificat de bonne conduite. Ceux qui purgent une peine définitive seront graciés dans leur intégralité, tandis que ceux en attente de jugement verront leur peine réduite de moitié.
Les cautions de moins de 500 dollars seront également réduites de moitié. Cette mesure a cependant été un boomerang pour les milices pro-turques. La population d’Idlib, en fait, est descendue dans la rue pour protester la décision, car l’amnistie ne visait que les prisonniers de droit commun et non les prisonniers politiques, notamment les militants, les journalistes et les membres de factions rivales. A cela s’ajoute le chapitre des opposants civils arrêtés sous prétexte d’appartenir à l’ex-EI ou de soutenir le groupe. Ces derniers ne pourront pas non plus bénéficier de la grâce.