Italie: 4 personnes arrêtées pour financement du terrorisme. A partir des Pouilles 1 million d’euros envoyés aux combattants étrangers de l’EI

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Dalle prime luci dell’alba è in corso, nelle province di Roma, Napoli, Cagliari, Oristano, Reggio Calabria e Varese nonché in Spagna, una vasta operazione dei Carabinieri del Comando Provinciale di Roma, in collaborazione con i Comandi dell’Arma territorialmente competenti e della Guadia Civil spagnola, per dare esecuzione ad un’ordinanza che dispone misure cautelari nei confronti di 33 persone, emessa dal G.I.P. del Tribunale di Roma su richiesta della Procura della Repubblica di Roma – Direzione Distrettuale Antimafia, nei confronti di due diverse associazioni, una vicina alla ‘Ndrangheta e una vicina alla Camorra, interconnesse dalla mutua assistenza nello specifico settore del narcotraffico. AUTO CARABINIERI

(Rome, 05 juillet 2021). Un raid des forces de l’ordre à l’aube. L’opération, baptisée «il Libanese/les Libanais», a révélé la présence d’un réseau de financement au profit des terroristes de l’Etat islamique. L’argent a été envoyé dans des pays du monde entier entre 2015 et 2020

Selon le média italien «il Fatto Quotidiano», quatre personnes ont été arrêtées à Andria pour financement du terrorisme international. L’opération, baptisée «Les Libanais», a impliqué 50 militaires du commandement provincial.

Les quatre personnes interpellées auraient envoyé, via un centre de transfert d’argent à Andria (une ville située dans la province de Barletta-Andria-Trani dans la région des Pouilles, ndlr), plus d’un million d’euros pour financer des djihadistes appartenant et affiliés à l’État islamique autoproclamé (EI). Le nombre des opérations d’envoi d’argent, documentées dans 49 pays, était plus d’un millier. Elles ont eu lieu au cours de la période 2015-2020. Selon les enquêteurs, 42 est le nombre des bénéficiaires, des «collecteurs étrangers» résidant dans des Etats «à risque de terrorisme».

L’action a été engagée à l’aube, ajoute «il Fatto Quotidiano», au terme d’une enquête diligentée et à la suite d’une ordonnance du juge d’instruction pour la détention provisoire des quatre personnes suspectées. L’opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme international, coordonnée par la Direction anti-mafia du district de Bari avec le soutien du Service central d’investigation sur le crime organisé (SCICO) de Rome.

L’enquête «les Libanais» a débuté après un rapport de l’autorité judiciaire française, envoyé à Bari en coopération avec Eurojust. En effet, le 10 janvier 2017, deux transferts d’une somme de 950 euros chacun effectués à trois minutes d’intervalle depuis une agence de transfert d’argent à Andria ont été constatés. Le destinataire était un citoyen libanais, «considéré comme un collecteur d’argent à la disposition des soi-disant combattants terroristes étrangers», indiquent les enquêteurs.

Des enquêtes ultérieures ont documenté, également par le biais d’écoutes téléphoniques, d’autres transferts d’argent du même siège au nord de Bari, considéré comme la base opérationnelle du groupe criminel, vers la Serbie, la Turquie, l’Allemagne, les Émirats arabes unis, l’Albanie, la Russie, la Hongrie, la Jordanie et la Thaïlande. Il s’est avéré que toutes les transactions présentaient presque les mêmes caractéristiques : montants fractionnés ayant les mêmes bénéficiaires et les mêmes dates, les mêmes agences de transfert d’argent et l’utilisation de prête-noms. Selon l’acte de l’accusation, l’objectif était de contourner la législation anti-blanchiment et ainsi d’éviter le risque de signaler des transactions suspectes à la Cellule de Renseignement Financier de la Banque d’Italie.

Et «il Fatto Quotidiano» d’ajouter que tous les quatre auraient envoyé de l’argent à deux Russes quelques jours avant l’attentat au Daghestan, qui a eu lieu le 18 février 2018. Les transactions considérées comme anormales ont eu lieu le 30 janvier 2018 et se rapportent à cinq noms, pour un total de 4.890 €. Des enquêtes approfondies sont en cours concernant ces opérations. Les recherches se poursuivent également pour trouver le financier des quatre personnes arrêtées, toutes sans emploi.