La désertion, les fuites et le laboratoire: de nouveaux indices sur les origines du Covid ?

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(Rome, 05 juillet 2021). La désertion présumée mais non confirmée d’un haut fonctionnaire du système politique chinois a alimenté de nouvelles rumeurs concernant l’évasion hypothétique du Sars-CoV-2 de l’Institut de virologie de Wuhan (WIV). L’homme mystérieux, qui selon certaines rumeurs a fui la Chine pour se réfugier aux États-Unis, où il aurait partagé des informations détaillées sur les origines du virus avec l’administration Biden, n’est autre que Dong Jingwei, comme le rapporte Federico Giuliani dans son analyse sur le célèbre site «Inside Over».

Ce nom ne dit rien à personne. Pourtant, jusqu’à récemment, M. Dong était un personnage important au sein de la machine étatique chinoise. Son dernier poste occupé, par ordre chronologique, a été celui de vice-ministre de la Sécurité de l’État. Avant cela, Dong était engagé dans les services de renseignement de Pékin, précisément dans le contre-espionnage. Les médias chinois ont démenti les rumeurs sur la défection, ajoute Federico Giuliani, même le mystère, qui est indirectement lié à l’affaire Sars-CoV-2, reste entier. Pourquoi Dong Jingwei a-t-il fui la Chine ? Qu’a-t-il emporté avec lui aux États-Unis ? Comment est-il arrivé en Amérique ?

Entre défections présumées et mystères

Nombreux sont ceux qui ont tenté de répondre à ces questions. Avant de reconstituer l’histoire, il est nécessaire de souligner un fait très important. Si au début, la théorie de l’évasion de Covid du laboratoire était considérée comme une hypothèse de conspiration, dans un deuxième temps, cette éventualité a commencé à prendre une certaine plausibilité scientifique. Soyons clairs : il n’existe toujours aucune preuve permettant de percer le mystère sur les origines du Sars-CoV-2. Pourtant, la piste d’évasion a attiré un nouveau consensus et a incité Joe Biden à demander aux services secrets américains plus d’informations sur cette affaire.

Comme l’a souligné Asia Times, il est possible que le revirement du président républicain soit en grande partie dû à des informations directes et crédibles fournies par M. Dong. Et là, il faut forcément mentionner le rapport de «SpyTalk», une newsletter dédiée au secteur du renseignement qui est généralement fiable. Apparemment, en février de cette année, Dong a peut-être fait défection à Washington. Le haut responsable se serait enfui à l’étranger via Hong Kong avec sa fille au moment même où l’Organisation mondiale de la santé préparait sa mission à Wuhan.

Informations secrètes

Comme mentionné, poursuit M. Giuliani, toute cette histoire est enveloppée de brouillard. Pour le moment on ne peut se fier qu’aux indiscrétions plus ou moins autorisées, fournies par certains sites internationaux. Selon des rumeurs récentes, Dong Jingwei aurait emporté avec lui de très lourds documents relatifs au tristement célèbre laboratoire de Wuhan. Des documents qui, selon certains, prouvent l’implication de l’armée dans la recherche de la structure. En bref, ces éléments (et bien d’autres) aurait convaincu Biden de relancer la théorie de l’évasion du WIV.

«SpyTalk» a également mentionné le nom de Han Lianchao, un ancien responsable du ministère chinois des Affaires étrangères qui a fait défection en 1989. Han affirme qu’en mars dernier, la Chine a déjà envoyé ses délégués frapper à la porte du secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, pour discuter d’un éventuel rapatriement de Dong. La réponse de Blinken aurait été un refus catégorique. Quoi qu’il en soit, des versions contradictoires circulent, étant donné qu’un responsable américain a réitéré, également à «SpyTalk», que la nouvelle de la défection de Dong n’était pas vraie.

S’exprimant sous le couvert d’anonymat, le même fonctionnaire a refusé de s’étendre sur l’affaire, notamment sur l’endroit où se trouve M. Dong, qui serait toujours en Chine. Il va sans dire que, si M. Dong a effectivement atterri aux États-Unis avec des preuves brûlantes (et non seulement concernant la pandémie), des tremblements de terre inattendus pourraient être déclenchés dans les mois à venir. D’un point de vue diplomatique aussi.