L’Italie est assurée d’encaisser sous peu son premier chèque de l’Union européenne, qui a approuvé mardi 22 juin son plan de relance. Ce dernier est financé par un emprunt commun inédit censé remettre à flot une économie terrassée par la pandémie de Covid-19. « C’est une journée de fierté pour notre pays », a souligné le chef du gouvernement Mario Draghi depuis les mythiques studios de cinéma de Cinecittà à Rome, s’adressant à la presse aux côtés de la présidente de la Commission.
Le plan de relance est « l’opportunité pour une génération d’investir dans la force de l’Italie, de faire de l’Italie un moteur de croissance en Europe. Vous avez le plein soutien de la Commission européenne », a assuré Ursula von der Leyen.
En tant que première bénéficiaire du plan de relance européen, avec 191,5 milliards d’euros de prêts et subventions, l’Italie n’a pas droit à l’erreur. D’autant que certains pays dits « frugaux » ont émis des doutes sur l’utilisation des fonds. « Nous avons tous une responsabilité envers les citoyens européens qui paient des impôts pour financer notre plan national. Nous avons la responsabilité de bien faire », a reconnu Mario Draghi, avant de s’engager à mettre en œuvre des réformes « à une vitesse maximale ». Pour apaiser la fronde des Etats réticents, menée par les Pays-Bas et l’Autriche, Bruxelles a subordonné l’octroi des 750 milliards d’euros prévus par le vaste projet de dette commune européenne à la réalisation de réformes, notamment concernant la numérisation, la transition écologique et les infrastructures. (Francetvinfo)