Le président de la République d’Irak, Barham Saleh, a lancé un appel aux forces politiques soulignant la nécessité de préserver la souveraineté de l’Etat et de privilégier le «langage de la raison et de la logique» dans cette phase «dangereuse».
S’exprimant lors de la quatrième conférence annuelle des organisations de la société civile de la coalition irakienne dirigée par Ammar al Hakim, Saleh a déclaré : «Nous traversons une phase délicate et dangereuse, et nous avons de grands engagements devant nous, dont le plus important est la tenue des élections à la date prévue du 10 octobre. Les élections sont un droit national qui ne peut être reporté. C’est une demande populaire et une nécessité politique de passer au stade de la rédaction d’un nouveau contrat politique qui permettra aux Irakiens de choisir un gouvernement répondant à leurs aspirations à la liberté et à la dignité ».
Le président s’est exprimé après la crise survenue entre les autorités irakiennes et les unités de mobilisation populaire (les milices majoritairement chiites connues sous l’acronyme «UMP») suite à l’arrestation de Qassem Mousleh un officier supérieur de l’UMP. Afin de contraindre les autorités à libérer Mousleh, les milices se sont déployées ces derniers jours dans divers quartiers du centre de Bagdad, encerclant également le domicile du Premier ministre Al Kadhimi. Dans son discours, Saleh a souligné la nécessité « d’arrêter l’hémorragie politique qui affecte la sécurité de l’Etat ». Le président a ajouté : « Ce qui menace la légitimité du système politique nous oblige à faire appel au peuple et à revenir aux citoyens par une action juste et des élections transparentes ». Soulignant que la lutte contre la corruption est essentielle, Saleh a noté : «Nous avons récemment adressé un projet de loi sur le sujet de la corruption dans le pays, et nous attendons avec impatience l’approbation de la loi par la Chambre des députés ». (Nova)