(Rome, 21 mai 2021). Le département américain de la Défense confie les opérations sur le sol national et international à une «armée secrète» d’environ 60.000 hommes, chargée de modérer les menaces pour la sécurité des Etats-Unis. Selon l’hebdomadaire américain « Newsweek », cité par l’agence NovaNews, la force en question est dix fois plus importante que les éléments de la Central Intelligence Agency (CIA) en charge des opérations clandestines.
Les membres de cette «armée secrète» agiraient sous couvert, aussi bien en uniforme qu’en civil, souvent affectés auprès des compagnies militaires américaines régulières à travers le monde, ou agissant sous le couvert de compagnies ou de sociétés écrans. L’énorme transfert de moyens et de ressources humaines vers des opérations clandestines et secrètes serait en partie le résultat d’une réponse aux défis d’un monde de plus en plus «ouvert» et interconnecté, ainsi que de l’exposition des États-Unis à de nouveaux types de menaces, notamment les cyber-menaces, posées par des acteurs étatiques tels que la Chine et la Russie.
« Newsweek » rapporte, ajoute NovaNews, que sa révélation est le fruit de deux années d’enquêtes, qui ont examiné plus de 600 programmes et un millier de postes, à travers des dizaines de demandes d’accès aux documents par le biais de la loi sur la liberté de l’information ainsi que des entretiens avec des responsables et des décideurs de la défense. De cet effort journalistique, émergerait «une fenêtre sur ce qui n’est non seulement un secteur peu connu des forces armées américaines, mais aussi sur une série de pratiques totalement non réglementées.
Selon l’hebdomadaire, « personne ne connaît exactement l’ampleur du programme, ainsi que son impact sur la politique et la culture militaires américaines ». La constitution de cette « gigantesque force clandestine », dit « Newsweek », « défie la loi américaine, la Convention de Genève, le code de conduite militaire et les principes fondamentaux de responsabilité ».