Une explosion devant une école à Kaboul a fait moins 30 morts et 52 blessés ce samedi 8 mai, dont des élèves, a annoncé le ministère afghan de l’Intérieur. L’explosion s’est produite dans le quartier de Dasht-e-Barchi, dans l’ouest de la capitale afghane, au moment où les habitants faisaient leurs courses à l’approche de la fête musulmane de l’Aïd al-Fitr, qui va marquer la semaine prochaine la fin du mois de jeûne du ramadan. D’après les médias locaux cités par l’agence italienne NovaNews, les explosions se sont produites à la suite du lancement de trois roquettes. Jusqu’à présent, aucun groupe n’a revendiqué l’attentat. Un enseignant a indiqué qu’«une voiture piégée s’est d’abord déclenchée, tandis que deux autres explosions se sont produites plus tard près d’une école de filles à Kaboul». Dans une déclaration, le porte-parole adjoint du ministère de l’Intérieur cité par Francetvinfo indique qu’une enquête pour « attaque terroriste » a été ouverte. L’attentat n’a pas été revendiqué à ce stade et les talibans ont nié y être impliqués. Il a eu lieu dans un quartier peuplé majoritairement par des chiites hazaras, souvent pris pour cible par des militants islamistes sunnites. L’explosion de samedi intervient alors que les Etats-Unis et les Européens ont appelé la veille à une reprise « immédiate » et « sans conditions préalables » des négociations en Afghanistan, accusant les talibans de faire régner la violence durant le retrait des forces étrangères et de bloquer le processus de paix. Les négociations directes inédites entre le gouvernement de Kaboul et les talibans ont débuté en septembre au Qatar mais elles piétinent. Une conférence spéciale était prévue fin avril en Turquie pour les relancer, mais elle a dû être reportée sine die en raison du refus de participer des talibans pour protester contre le retard du retrait américain, initialement fixé au 1er mai par l’ex-président Donald Trump.