La Société des prêtres de Saint-Jacques, à laquelle ils appartiennent, l’a annoncé, sans préciser si une rançon avait été versée. Trois des dix personnes enlevées avaient déjà été relâchées.
Ils étaient captifs depuis le 11 avril. Sept personnes enlevées en Haïti, donc deux religieux français, ont été libérées, annonce la Société des prêtres de Saint-Jacques vendredi 30 avril. « Nous avons retrouvé nos confrères, les religieuses et les membres de la famille du Père Jean Anel Joseph en bonne santé », écrit-elle dans un communiqué, sans préciser si la rançon réclamée par les ravisseurs a été versée. Les trois autres victimes avaient été relâchées le 22 avril. « Tôt ce matin, en France, nous avons reçu (…) la nouvelle de la libération de nos frères et sœurs enlevés et séquestrés par des bandits, depuis le dimanche 11 avril 2021 dernier », écrit l’institut missionnaire dans son communiqué. « La nouvelle nous a été communiquée par les Responsables régionaux de la Société des Prêtres de Saint-Jacques à Port-au-Prince ».
Une rançon d’un million de dollars était réclamée
En tout, dix personnes, dont sept religieux – cinq Haïtiens et deux Français – avaient été kidnappées le 11 avril à Croix-des-Bouquets, près de la capitale Port-au-Prince, alors qu’elles se rendaient à l’installation d’un nouveau curé. Les deux captifs français étaient Agnès Bordeau, une religieuse du département de la Mayenne, et Michel Briand, un prêtre d’Ille-et-Vilaine vivant en Haïti depuis plus de trente ans. Les ravisseurs réclamaient un million de dollars de rançon. La police soupçonne un gang armé actif dans le secteur, baptisé « 400 Mawozo », d’avoir été à l’origine de cet enlèvement. L’événement avait choqué l’opinion au-delà des frontières de l’île et provoqué une profonde crise politique dans le pays, en proie à une recrudescence des enlèvements contre rançon. Plusieurs actions de protestation avaient été menées par les églises catholiques. (FrancetvInfo)