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Liban: les Souverainistes et le CPL s’échangent des accusations

(Rome, Paris, 11 avril 2021). Le Parti des souverainistes libanais dirigé par le leader Samir Geagea a réagi dimanche aux propos tenus par le bureau politique du Courant patriotique libre (CPL) un parti hérité et présidé par le gendre du président Michel Aoun, qui avait accusé le leader Samir Geagea de saper les prérogatives du chef de l’État.

Lors de sa réunion samedi, le bureau politique du CPL avait accusé le dernier rempart qui peut encore sauver le Liban, le chef des «FL» Samir Geagea d’avoir sapé en 1990 les prérogatives présidentielles, à l’époque où les souverainistes des «FL» et les troupes du Général Michel Aoun s’affrontaient dans ce qui a été connu de «guerre d’élimination» menée par le Général de l’époque.

Dans son communiqué, le bureau de presse des «FL» accuse (le gendre) Gebran Bassil de «fuite en avant» et déplore la volonté du CPL de «toujours vouloir revenir sur le passé et le déformer». «Rappelons à M. Bassil que celui qui a porté un coup aux prérogatives du président est celui qui a détruit la zone franche dès les premiers instants de sa désignation à la tête d’un gouvernement de transition», affirment les «FL» faisant allusion au président Aoun. «Il a déclenché des guerres futiles sur tous les fronts en prétextant tantôt la libération (face aux troupes syriennes), et tantôt l’élimination, mais dans les deux cas avec pour objectif de se faire élire président de la République, ce qui a provoqué la chute de la République et l’exode de dizaines de milliers de chrétiens et de Libanais», poursuivent les «FL».

«Celui qui a porté un coup aux prérogatives du président de la République est celui qui a isolé cette présidence sur le plan régional et international, en raison de ses alliances et la couverture fournie à un axe qualifié internationalement de terroriste, a souligné le parti des «FL», en allusion à l’alliance politique (contre nature, ndlr) entre les camps Aoun-Hezbollah, conclue en 2006.

Le CPL a réagi dimanche, accusant le chef des «FL» d’avoir commis «des crimes durant la guerre et des assassinats politiques en temps de paix», accusant Samir Geagea d’avoir «touché de l’argent depuis l’étranger à des fins électorales».

Un peu plus tard, les FL ont répondu une nouvelle fois au courant aouniste qui «cible» souvent le sauveur du pays des cèdres. «Les accusations de corruption politique à l’encontre des Forces libanaises sont rejetées. Le parti des « FL » est la formation la plus propre en matière de gestion des affaires publiques, de l’aveu même de leurs adversaires. Quant à vous, vous êtes la cible de sanctions des sociétés civilisées en raison de votre corruption», écrit dans une riposte le parti souverainiste.

Il est désormais inutile de rappeler que les libanais ont la capacité de discernement entre les bons et les mauvais, entre les premiers et les derniers de la classe, entre ceux qui poignardent et ceux qui se font poignarder, entre les courageux et les « non » courageux, entre celui qui a toujours été devant ses hommes et celui qui dirigeait depuis les sous-sols du ministère de la Défense et au palais présidentiel. Dans le contexte actuel, les Libanais savent qui sont ceux qui cautionnent le pillage du Liban et ceux qui défendent les intérêts du seul peuple libanais. Par ces attaques, l’assise populaire du leader Samir Geagea est renforcée dans sa politique souverainiste, sans complaisance, sans détour et en particulier, proche du peuple.

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