France: lutte anti-covid. Le Général François Lecointre martèle que «les Armées sont toujours prêtes à faire plus»

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(Rome, Paris, 21 mars 2021). Le Chef d’État-Major des Armées, invité de BFMTV ce dimanche soir, assure que « les armées sont déjà très engagées aujourd’hui aux côtés des autres services de l’État et de la Santé publique ». L’armée doit-elle en faire plus dans la lutte contre le Covid-19 ? Invité ce dimanche soir sur BFMTV, quelques heures après la publication d’un sondage dans lequel 40% des Français estiment que les militaires devraient être plus impliqués pour combattre l’épidémie, le Chef d’État-Major des Armées François Lecointre réagit.

Pour lui, il n’est pour l’heure pas nécessaire qu’un militaire prenne la tête d’une coordination contre le coronavirus en France, comme cela a été décidé ces derniers jours en Italie.

« Il y a la cellule interministérielle de crise qui gère l’engagement des différents moyens de l’État et dans laquelle les armées sont représentées. Tout me parait très bien coordonné aujourd’hui, je ne vois pas ce qu’ajouterait de désigner un militaire spécifiquement à la tête d’une organisation de l’État qui serait supra-ministérielle. Je n’en vois pas l’intérêt ».

Des opérations en cours en Outre-mer

Interrogé sur les interventions militaires dans d’autres pays, 190.000 militaires espagnols ont par exemple pris part aux tests, François Lecointre a tenu à rappeler l’action de l’armée française depuis maintenant un an. Au cours de la première vague de l’épidémie, cette dernière avait participé à l’opération Résilience, qui avait consisté en des transferts de malades ainsi que l’installation d’un hôpital de campagne à Mulhouse.

«En réalité, les armées sont déjà très engagées aujourd’hui aux côtés des autres services de l’État et de la Santé publique dans la gestion de la crise du Covid. […] Les pays européens ont des réponses variables dans l’engagement de leurs armées. Les armées sont toujours prêtes à faire plus si c’est nécessaire, si c’est demandé. Les armées interviennent selon la règle des ‘quatre I’, c’est-à-dire là où les moyens nécessaires sont inexistants, insuffisants, indisponibles ou inadaptés, et nous sommes prêts, en particulier dans un droit où il est difficile d’aller, à intervenir pour suppléer ou compléter des moyens», insiste-t-il, avant de donner plusieurs exemples d’interventions encore en cours:

« C’est le cas dans les Outre-mer, nous sommes engagés à Mayotte, en Guyane, pour approvisionner Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna en vaccins. On peut faire un effort supplémentaire mais aujourd’hui la coordination laisse à penser que les moyens des armées sont utilisés à bonne proportion. Ce ne sont pas les armées qui sont en première ligne », conclut-il.

(BFMTV)