Irak: attentat contre un convoi de la Coalition internationale

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(Rome, 13 mars 2021). Après la visite historique du pape François, les attaques contre les forces de sécurité et les civils ont repris partout dans le pays.

Un engin explosif en bordure de route a frappé aujourd’hui un convoi de la Coalition internationale contre l’État islamique dirigée par les États-Unis dans le gouvernorat d’Al Diwaniyah, à quelque 150 kilomètres au sud de la capitale irakienne, Bagdad. Cela a été rapporté par l’agence de presse irakienne « Shafaq News ». Sur la base d’une reconstruction initiale, l’explosion s’est produite lorsque le convoi a traversé l’une des principales artères du gouvernorat et n’a causé que des dégâts matériels. Le convoi transportait des fournitures pour les forces de la Coalition internationale contre l’État islamique dirigée par les États-Unis.

Après la visite historique du pape François en Irak qui a eu lieu du 5 au 8 mars, les attaques contre les forces de sécurité et les civils ont repris dans tout le pays. Le 11 mars, un engin explosif a explosé contre un convoi de la coalition internationale dirigée par les États-Unis à l’une des entrées du district de Falluja, dans l’ouest du gouvernorat d’Al-Anbar. Comme l’attaque d’aujourd’hui, celle du 11 mars a également visé un convoi de soutien logistique de la coalition, blessant une femme qui se trouvait sur les lieux au moment de l’accident. Selon certaines sources, les attaques contre les convois de la Coalition internationale sont menées par les milices pro-iraniennes. Cependant, ces derniers jours, de nouvelles attaques de l’État islamique ont eu lieu en particulier dans le nord du pays.

Hier, l’État islamique (EI) a revendiqué l’attaque armée qui a coûté la vie à huit personnes, dont six appartenant à la même famille, dans le gouvernorat de Salah Ed-Din, au nord de Bagdad. Les militants, selon l’EI, ont tué six personnes d’une même famille, dont quatre hommes et deux femmes, qui travaillaient comme « espions » pour le compte d’unités de mobilisation populaire (pour la plupart des milices chiites), et un officier de police. L’attaque a eu lieu dans un quartier au sud de Tikrit. Selon des sources de sécurité précédemment rapportées, les assaillants, portant des uniformes militaires, ont attaqué trois maisons et blessé gravement une huitième personne, qui est décédée des suites de ses blessures.

Pendant ce temps, ces derniers jours, les médias arabes ont évoqué une série de réunions tenues à Bagdad, à Beyrouth et à Téhéran, entre les milices irakiennes pro-iraniennes dont l’objectif est d’accepter d’arrêter les attaques contre les forces américaines, à la condition que le Premier ministre de Bagdad, Moustafa al Kadhimi, demande officiellement le retrait de toutes les forces américaines dans les 12 mois. Comme le rapporte le portail « Middle East Eye », citant un chef et des commandants des milices chiites irakiennes, il est très probable qu’Al Kadhimi répondra positivement à la proposition et présentera une demande officielle aux autorités américaines. Le nouvel accord de désescalade a été conclu par une commission composée des milices de la « résistance » et du gouvernement irakien, grâce à la médiation de « parties libanaises et iraniennes » indéterminées et « d’une organisation internationale active en Irak ».

(Nova.News)