Selon l’agence officielle syrienne SANA, Anis Naccache, célèbre pour son rôle dans le terrorisme international dans les années 1970, est décédé ce lundi à Damas «des suites du coronavirus». Présenté par SANA comme un «militant et politologue», Naccache était autrefois considéré comme le bras droit de Carlos, figure du terrorisme international des années 1970 et 1980, qui purge toujours une peine de prison à perpétuité en France. Naccache avait pris part à la prise d’otages des ministres de l’OPEP à Vienne en 1975. Il est mort à 70 ans après son admission en soins intensifs, a rapporté l’agence officielle syrienne. Il était souvent reçu en tant que commentateur sur les plateaux de la chaine Al-Manar du mouvement chiite libanais Hezbollah et d’AL-Mayadin, qui a indiqué que sa dépouille serait transférée mardi à Beyrouth, où il sera enterré. Rappelons que cet ancien activiste gauchiste, avait rallié le mouvement palestinien Fatah (de Yasser Arafat) au Liban, et avait combattu les forces israéliennes au moment de la guerre libanaise (1975-1990). Il a été condamné en 1980 à la réclusion à perpétuité après une tentative d’assassinat manquée (sur ordre personnel de l’imam Khomeiny, à la tête d’un commando) de Chapour Bakhtiar près de Paris, dernier Premier ministre du Chah d’Iran, réfugié politique en France. Deux Français, dont un policier, avaient trouvé la mort dans l’attaque. Bakhtiar avait fui son pays et s’est réfugié en France, où il dirigeait le Mouvement de résistance iranienne. Après avoir survécu à la première tentative d’assassinat en 1980, il avait été poignardé à son domicile à Paris le 6 août 1991. Anis Naccache avait finalement été gracié en 1990 par le président François Mitterrand et expulsé vers l’Iran.