Heiko Maas contre une mission de combat dans la zone du Sahel

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Avec l’appui de la France et de l’Allemagne, les pays du Sahel se sont concertés sur la lutte contre le terrorisme islamiste lors d’une conférence le mardi 16 février. Les représentants des pays du G5 – le Niger, le Mali, le Tchad, le Burkina Faso et la Maurétanie – se sont rencontrés pour cela dans la capitale tchadienne, N’Djamena. Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas et le président français Emmanuel Macron ont participé en ligne à la conférence.

Un certain nombre de groupes terroristes sont actifs dans la zone du Sahel qui s’étend du sud du Sahara à l’océan Atlantique et jusqu’à la mer Rouge ; ils sont difficiles á combattre en raison de l’étendue de la zone désertique. Selon les experts, les attaques de groupes islamistes dans la zone du Sahel se sont multipliées par sept depuis 2017.

A ce jour, la France a assumé une grande partie de la lutte anti-terroriste avec jusqu’à 5.100 soldats. Mais M. Macron a récemment signalé qu’il y aurait bientôt une « révision » de la mission. Il y a quelques années, les pays du G5 ont bien créé une force d’intervention commune, soutenue par l’Union européenne, mais celle-ci a, selon le Mali, des difficultés de financement.

Le Mali fait en outre l’objet d’une mission onusienne de stabilisation du pays à laquelle la Bundeswehr participe. Hormis en Afghanistan, aucun autre pays n’a autant de soldats allemands stationnés. Environ 100 d’entre eux forment des soldats maliens dans le cadre d’une mission de l’UE et 955 participent à une troupe de Casque bleus onusiens.

Paris réclame depuis longtemps une répartition plus équitable des charges dans la lutte contre le terrorisme dans la zone du Sahel. Cinquante-sept soldats français sont morts dans le cadre de cette mission. Mais le gouvernement fédéral allemand refuse toujours une mission de combat de la Bundeswehr contre les terroristes islamistes dans la zone africaine du Sahel. Pour l’Allemagne, il faut notamment intensifier les efforts civils pour stabiliser les pays du Sahel, souligne M. Maas. (DPA)