(Rome le 7 février 2021). La présidente de la BCE exprime sa satisfaction après que son prédécesseur à l’Eurotower ait accepté la tâche de former un nouveau gouvernement pour relancer le pays.
« L’Italie et l’Europe ont la chance que Mario Draghi ait accepté le défi d’aider à mettre fin à la crise économique et sociale de l’Italie, 
à un moment où c’est le pays de la zone euro le plus durement touché par la pandémie ». C’est ce que dit Christine Lagarde, présidente de la BCE, à propos de la tâche de formation du gouvernement confiée à son prédécesseur à l’Eurotower. « J’ai pleinement confiance, affirme Lagarde dans une interview au Journal Du Dimanche, que Mario Draghi relèvera le défi. Il a toutes les qualités nécessaires: il a la compétence, le courage et l’humilité nécessaires » pour « faire redémarrer l’économie italienne avec l’aide de l’Europe ». La présidente de la BCE voit alors 2021 comme une année de redémarrage de la zone euro et invite à ce titre chacun à rester prudent pour ne pas répéter les erreurs du passé: « La BCE estime qu’en 2021 le produit intérieur brut de la zone euro devrait se situer autour de 4%, peut-être légèrement en dessous. Cela représenterait déjà une croissance très significative par rapport à la baisse du PIB de 6,8% enregistrée dans la zone euro en 2020 ». Ainsi, précisément pour ne pas risquer d’annuler cette augmentation, Lagarde souligne que « l’Europe ne doit pas mettre fin trop tôt à son soutien monétaire et budgétaire anti-crise, car la reprise a ralenti mais n’a pas déraillé. Les citoyens (Européens) l’attendent évidemment avec impatience ». La présidente de la BCE prévoit que la reprise attendue interviendra cet été et « conduira donc l’Union vers un avenir plus vert et plus numérique ».