Terrorisme: le dirigeant d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique arrêté

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L’Organisation des Nations Unies a fait savoir, via un communiqué rendu public jeudi, que le leader du groupe terroriste Al-Qaïda dans la Péninsule arabique a été appréhendé.

L’arrestation de Khalid Batarfi a en fait eu lieu en octobre dernier au Yémen, territoire où Aqpa est particulièrement implanté et dangereux pour la population civile.

Le leader, plus connu dans la mouvance terroriste sous le nom de Abou Miqdad el-Kindi, «a été arrêté en octobre au cours d’une opération à Gheïda (province de Mahra), qui a également entraîné le décès du commandant en second, Saad Atef el-Aoulaqi», précise le rapport.

C’est donc la première confirmation officielle de cette arrestation, qui avait été évoquée dès le mois d’octobre par le SITE Intelligence Group. Si la capture est apparemment à mettre au crédit des forces de sécurité yéménites, aucune information en revanche sur ce point, ni sur ce qu’est devenu Batarfi depuis 4 mois.

UN GROUPE PARTICULIÈREMENT IMPLANTÉ AU YÉMEN

Celui-ci, âgé d’une quarantaine d’années, avait repris les rênes d’Aqpa il y environ un an, après la mort de l’ancien chef du groupe Qassem al-Rimi, tué dans une frappe aérienne américaine au Yémen. Le groupe, créé en 2009, étant considéré outre-Atlantique comme la branche la plus dangereuse d’Al-Qaïda.

Il avait notamment revendiqué l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, qui avait fait 12 morts. Ou encore une fusillade qui avait conduit aux décès de 3 personnes en 2019 dans une base aéronavale américaine en Floride.

Depuis 2014, Aqpa a profité du chaos entraîné par la guerre en cours depuis 2014 au Yémen entre rebelles et pouvoir pour renforcer son emprise dans le sud et le sud-est du pays. L’organisation a mené ces dernières années des attaques au Yémen aussi bien contre les rebelles Houthis que contre les forces gouvernementales.

Si le réseau a aujourd’hui perdu de son influence, particulièrement ciblé par les États-Unis qui multiplient les attaques contre lui, la menace reste «constante» pour l’ONU. (CNews)