La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a à son tour appelé lundi à la libération de l’opposant russe Alexei Navalny, arrêté par les autorités à son arrivée dimanche à Moscou.
« Je condamne l’arrestation d’Alexei Navalny hier par les autorités russes, à son retour en Russie. Les autorités russes doivent le libérer immédiatement et assurer sa sécurité », a affirmé la cheffe de l’exécutif européen dans un communiqué. Urusla von der Leyen souligne que la détention d’opposants politiques va à l’encontre des engagements internationaux de la Russie. « Nous continuons aussi d’attendre une enquête approfondie et indépendante sur l’attaque portée contre la vie d’Alexei Navalny », ajoute-t-elle en référence à l’empoisonnement dont ce dernier a été victime, et qui lui a valu une longue convalescence en Allemagne.
Alexei Navalny accuse le président russe Vladimir Poutine d’avoir ordonné cet empoisonnement auquel il a survécu. Son arrestation dimanche a été vivement dénoncée, notamment par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, le président du Conseil européen Charles Michel et le président du Parlement européen David Sassoli.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a rejeté ces critiques lundi, estimant que les Occidentaux cherchaient en s’en prenant à la Russie « à détourner l’attention de la profonde crise qui mine le modèle de développement libéral ». Charismatique militant anti-corruption et ennemi juré du Kremlin, Alexei Navalny, 44 ans, a été, selon des laboratoires occidentaux, empoisonné en août par un agent innervant de type Novitchok, substance développée à des fins militaires à l’époque soviétique. Dimanche, l’opposant est rentré dans la capitale russe et a été interpellé dès son arrivée, le FSIN, le service pénitencier russe, lui reprochant d’avoir violé des mesures de contrôle judiciaire pendant qu’il était soigné à l’étranger. (RTBF)