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Turquie: Emmanuel Macron salue les sanctions de l’UE, Ankara les rejette

Les dirigeants de l’Union européenne réunis en sommet à Bruxelles ont décidé jeudi de sanctionner les actions « illégales et agressives » de la Turquie en Méditerranée contre la Grèce et Chypre. Emmanuel Macron a salué cette décision, la Turquie dénonce un acte « biaisé et illégitime ». Le président français Emmanuel Macron s’est félicité ce vendredi 11 décembre des sanctions prises par l’Union européenne contre la Turquie afin qu’elle mette fin à ses actions « unilatérales » et « provocatrices » en Méditerranée. « L’Europe a démontré sa capacité à faire preuve de fermeté à l’égard de la Turquie pour qu’elle mette fin à ses actions en Méditerranée orientale », a-t-il déclaré à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles. Emmanuel Macron a salué une « nouvelle approche » face à des actions « provocatrices ». La Turquie continue de violer les accords de Berlin sur la Libye, a aussi considéré le président français, qui a en outre dénoncé des actions « unilatérales » d’Ankara « non conformes à nos intérêts en Syrie ».

La Turquie rejette la décision de l’UE

De son côté, la Turquie a rejeté ce vendredi la décision de l’Union européenne d’adopter des sanctions à son encontre, la qualifiant de « biaisée et illégitime ».

« Nous rejetons cette attitude biaisée et illégitime figurant dans les conclusions du sommet de l’UE », a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. Les dirigeants de l’Union européenne réunis en sommet à Bruxelles ont décidé jeudi de sanctionner les actions « illégales et agressives » de la Turquie en Méditerranée contre la Grèce et Chypre.

Des sanctions individuelles

Le sommet des Vingt-Sept a adopté des sanctions individuelles qui devraient viser des noms impliqués dans les activités d’exploration menées par la Turquie en Méditerranée orientale. La liste des personnes visées par les sanctions doit être établie dans les prochaines semaines. Les travaux d’exploration gazière menés par la Turquie dans des zones maritimes disputées avec la Grèce et Chypre étaient depuis des mois au centre de tensions. La crise entre Athènes et Ankara s’est intensifiée avec le déploiement en août par la Turquie du navire de recherche sismique Oruç Reis dans des zones maritimes disputées. Dans un apparent geste d’apaisement, Ankara a annoncé fin novembre le retour au port de l’Oruç Reis. Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait affirmé mercredi que d’éventuelles sanctions de l’UE n’étaient pas « un grand souci » pour son pays. (Ouest France)

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