Washington reconnait la souveraineté marocaine sur le Sahara. Un coup dur pour le Polisario et l’Algérie

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(Rome 10 décembre 2020). La Maison Blanche a annoncé ce jeudi 10 décembre que les Etats-Unis reconnaitront, à partir d’aujourd’hui, la souveraineté marocaine sur l’ensemble du Sahara occidental, et soutiennent la solution préconisée par le Maroc au conflit sur ce territoire, à savoir « l’autonomie sous souveraineté marocaine ». Cette décision, qui intervient quelques semaines après l’annonce des Emirats arabes unis de l’ouverture d’un consulat à Laâyoune, et de la disponibilité de Bahreïn et de la Jordanie, d’en faire autant, survient aussi au moment où des informations font état de l’établissement de relations diplomatiques entre Rabat et Tel-Aviv. Cette évolution est un coup dur asséné par le Maroc au Polisario, et à travers lui à l’Algérie. Le régime algérien soutient en effet le Front Polisario et la République Arabe Sahraoui démocratique (RASD), pour s’octroyer un accès à l’Atlantique à travers ce territoire, et pour constituer une « épine dans le pied du Maroc ». Ces derniers jours, le porte-parole du gouvernement algérien a accusé des « puissances étrangères de comploter contre l’Algérie pour la fragiliser. C’est le prix du soutien algérien aux causes justes que sont le Sahara et la Palestine, et le prix du refus algérien de normaliser avec Israël. Aujourd’hui, Alger peut se sentir dépité. Notons que le Polisario a multiplié récemment les provocations au point de passage entre le Maroc et la Mauritanie, sur l’axe stratégique commercial à Guerguerat, poussant l’armée royale marocaine à intervenir. Le Polisario a alors annoncé la fin du cessez-le-feu et a déterré la hache de guerre. Mais en l’absence d’une décision officielle, le Polisario ne semble pas en mesure de mener une guerre générale contre le Maroc, au moment où l’Algérie est fragilisée par les problèmes de succession, par le vide de pouvoir, et par la crise économique et financière. A moins qu’un conflit extérieur ne soit utile pour le régime de détourner l’attention et d’extérioriser la crise interne.