(Rome 06 décembre 2020). La santé du guide suprême iranien Khamenei est préoccupante. Il aurait déjà laissé les pouvoirs à son fils. Mais ce n’est pas un monarque qui peut céder la place au fils aîné …
L’état de santé de l’ayatollah Ali Khamenei ne lui permettrait pas de diriger l’Iran. A tel point que le Guide suprême de 81 ans a déjà transféré ses pouvoirs à son fils, Mojtaba Khamenei, qui a 30 ans de moins. Cela a été rapporté par Momahad Ahwaze, un journaliste iranien vivant au Royaume-Uni. Mais il n’y a pas de confirmation officielle de Téhéran.
Selon Ahwaze, un journaliste dissident qui s’est fait connaître grâce à ses plaintes sur l’ampleur réelle de l’épidémie de coronavirus en Iran, des proches du dirigeant sont « très inquiets » de la détérioration de ses conditions de santé, qui pourrait être due au cancer de la prostate. Pour cette raison, a écrit le journaliste sur Twitter, Khamenei aurait annulé certains rendez-vous importants ces derniers jours, notamment une rencontre avec le président Hassan Rohani. C’est un moment délicat pour l’Iran, après l’assassinat du scientifique nucléaire Mohsen Fakhrizadeh qui a ravivé les critiques sur la sécurité du pays et qui attend le début de la présidence américaine de Joe Biden.
Yonah Jeremy Bob dans le Jerusalem Post s’est interrogé sur ce qui se passerait en cas de décès du guide suprême, souligne que ce n’est pas un monarque qui peut transférer les pouvoirs à son fils (qui dirige déjà les services de sécurité et de renseignement du pays). Selon la Constitution iranienne, en fait, le chef suprême est élu par un conseil d’ayatollahs. Et si Mojtaba Khamenei est souvent identifié comme un éventuel successeur de son père, parmi les favoris il y a aussi Ebrahim Raïsi (un religieux chiite et homme politique iranien. Il est directeur de la fondation Astan-e Qods-e Razavi, Ndlr), qui dirige la justice et qui garantirait la continuité avec le Guide actuel.
Gabriele Carrer. (Formiche)