Le Guide iranien Ali Khamenei serait agonisant. Affecté par l’élimination du père de son programme nucléaire, son état de santé s’est dégradé

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(Rome 05 decembre 2020). Plusieurs sources médiatiques proches de l’opposition iranienne en Iran et en exil, affirment ce samedi soir que l’état de santé du Guide suprême de la République islamique d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, s’est dégradée de façon inquiétante ces derniers jours. Il aurait transféré ses prérogatives à son fils Mojtaba, qui gérait déjà plusieurs dossiers notamment liés à la sécurité et au renseignement. Le Guide a annulé tous ses rendez-vous prévus hier vendredi, dont une réunion avec le président Rohani.

Alors que l’Iran garde le silence et refuse de confirmer ou démentir ces informations, des sources de l’opposition iranienne, notamment de la communauté des Ahvaz (minorité arabe), rappelle que le Guide est atteint d’un cancer de la prostate depuis plusieurs années. A plusieurs reprises, il a frôlé la mort avant de se rétablir. Mais cette fois-ci, son état de santé se serait nettement dégradé de façon inquiétante, nécessitant le maintien des médecins à son chevet. Car, à son âge avancé et au cancer de la prostate, Khamenei a été très affecté par l’élimination du général Qassem Soleimani, en début d’année, et de l’expert nucléaire Mohsen Fakhrizadeh, fin novembre.

En tout état de cause, l’agonie de Khamenei pourrait confirmer et expliquer les informations relayées par le journal koweitien Al-Jarida, selon lequel Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, aurait quitté le Liban pour l’Iran, mercredi, pour une durée indéterminée. Il se serait rendu auprès de son Guide et sans doute accompagner le processus de transition en Iran. Car de la personnalité du successeur de Khamenei dépendra l’avenir de la région (Liban, Syrie, Yémen, Irak, Golfe…) et du Hezbollah, qui constitue le bras armé extérieur de la République islamique.

Mojtaba Khamenei, le fils du Guide et probable successeur malgré les oppositions

La succession du Guide pourrait être conflictuelle. Khamenei, en digne dictateur, prépare son fils Mojtaba à lui succéder. Mais ce choix n’est pas du goût de tous les dirigeants iraniens, qu’ils soient politiques ou religieux. Certains opposants à la ligne radicale prônée par Khamenei et à sa grande corruption, l’accusent d’avoir organisé l’assassinat des probables rivaux à son fils. Ils en veulent pour preuve l’élimination de l’ancien président Hachémi Rafsandjani, et la marginalisation et l’emprisonnement des réformateurs (Mehdi Karoubi, Mir Hossein Moussavi et Mohmaed Khatami notamment).