Les États-Unis ont décidé de retirer une partie du personnel de leur ambassade à Bagdad, craignant que les milices pro-iraniennes ne mènent des actions violentes à l’approche de l’anniversaire de l’assassinat du général Qassem Soleimani.
Les sources irakiennes affirment qu’il n’y a pas de «rupture diplomatique», mais une volonté d’assurer la sécurité du personnel. «C’est un retrait mineur basé sur des craintes d’ordre sécuritaire de la part des Américains, ils devraient revenir, c’est simplement une mesure de précaution», a expliqué une source locale, s’exprimant anonymement. «Ils nous en avaient informé que les principaux diplomates, dont l’ambassadeur, restent sur place. Il n’y a pas de rupture diplomatique», a ajouté cette source. Selon un second responsable irakien, ce retrait partiel vise à «minimiser les risques», sans précision sur le nombre de diplomates Américains, sur les quelques centaines présents dans le pays, en partance. Une source de l’administration américaine a révélé à « Sky News Arabia » que les procédures de retrait d’environ la moitié du personnel de l’ambassade américaine à Bagdad, y compris des employés américains et irakiens, « ont en fait commencé ces dernières heures, sur la base des rapports de sécurité selon lesquels les milices irakiennes soutenues par Téhéran pourraient recourir à des actions violentes et terroristes qui pourraient viser l’ambassade dans la zone verte » de la capitale irakienne. Selon ce que la même chaine a appris, les indications pour le retrait des employés et des diplomates sont venus sur la base de directives du commandement du renseignement et du Pentagone relatives aux «menaces graves» qui pourraient survenir à l’approche du premier anniversaire (le 3 Janvier prochain) de la mort du commandant de la Force Al-Qods des Pasdarans iraniens, le général Qassem Soleimani. La zone verte et l’ambassade américaine ont fait l’objet de diverses attaques ces derniers mois, revendiquées par un groupe connu sous le nom de «résistance irakienne», qui comprend probablement plusieurs milices chiites pro-iraniennes. (Le Figaro/Nova)