Un haut commandant du corps des Gardiens de la révolution islamique, Muslim Shahdan, a été tué par un drone le long de la frontière irako-syrienne, a rapporté lundi al-Arabiya. Des sources sécuritaires irakiennes citées par le média al-Hadat indiquent pour leur part que « trois de ses compagnons ont péri avec lui ». Selon le site Rai News, « les milices chiites irakiennes proches de Téhéran auraient récupéré les corps », ajoutant que « le ministère des Affaires étrangères de Téhéran dit qu’il « n’a rien entendu » sur cette attaque de drone au cours de laquelle le commandant des Gardiens de la révolution iranienne (les Pasdaran) a été tué près de la frontière syrienne et l’Irak ».
Ce rapport intervient trois jours après l’assassinat du scientifique spécialisé dans le secteur nucléaire, Mohsen Fakhrizadeh, près de Téhéran dans une attaque au véhicule piégé, suivie d’une fusillade contre sa voiture, selon le ministère iranien de la Défense. Plusieurs pays, dont la France, ont condamné cet acte et appelé à la retenue, craignant « une escalade des tensions » au Moyen-Orient. « Dans un contexte régional tendu, nous suivons avec attention (les) répercussions en Iran et dans la région. Nous appelons à la retenue, pour préserver les voies du dialogue et de la négociation », a indiqué le Quai d’Orsay dans un communiqué. L’amiral iranien Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, a de son côté mis en cause lundi un groupe d’opposition en exil, les Moudjahidines du Peuple, « le régime sioniste » et « le Mossad », les services secrets israéliens. (Médias)