Depuis l’annonce officielle du décès du vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères syrien, Walid Al-Mouallem, tôt ce lundi matin, une rumeur persistante circule parmi les réfugiés syriens à travers le monde, évoquant son assassinat. Selon cette rumeur, un commando aurait investi sa demeure, ce 16 novembre à l’aube, et l’aurait exécuté. Il est évidemment impossible de confirmer ou d’infirmer cette rumeur, d’autant plus que l’état de santé de l’intéressé était déjà fragile, ce qui privilégierait l’hypothèse d’une mort naturelle.
A l’inverse, si la rumeur venait à se confirmer, la question de la sécurisation des dignitaires du régime se poserait. Car, si le commando a pu parvenir au domicile de Walid Al-Mouallem et a réussi à l’exécuter, il pourrait récidiver et multiplier les opérations ciblées contre d’autres responsables de premier plan. A moins que le commando soit commandité par le régime lui-même, ou par l’un de ses soutiens, l’Iran ou la Russie, d’autant plus que les deux pays sont désormais passés du stade de la coopération pour le sauvetage d’Assad au stade de la concurrence pour le contrôle et le pillage du pays. Al-Mouallem aurait ainsi été une nouvelle victime de cette lutte russo-iranienne, qui a déjà fait plusieurs morts parmi les hauts officiers du régime.