(Rome 08 novembre 2020). « La France apprenait ce matin avec douleur et stupéfaction la mort du général Charles de Gaulle survenue hier soir à sa résidence de Colombey-les-Deux-Églises ». C’est par cette phrase que, le 10 novembre 1970, Bernard Derome, coanimateur avec la journaliste Judith Jasmin, confirme le décès de l’ex-président de la République française.
Lundi 9 novembre 1970, vers 19 h. « J’ai mal, là, dans le dos », murmure le général de Gaulle avant de s’effondrer dans sa propriété de Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne), terrassé par une rupture d’anévrisme. Il est mort à quelques jours de ses 80 ans. Journée ordinaire et pluvieuse d’automne, ce lundi 9 novembre 1970, dans la résidence acquise, en 1934, par le couple De Gaulle. Le chef de la France libre travaille à ses « Mémoires d’espoir », déjeune avec sa femme, se promène, entre deux averses, dans le jardin, écrit à quelques « Compagnons » et à son fils Philippe. Avec son épouse Yvonne, l’homme du 18 juin vit retiré à La Boisserie depuis qu’il a démissionné, 18 mois plus tôt, de la présidence de la République, au lendemain de l’échec du référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat, après onze années passées à l’Élysée.