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USA-Liban: l’administration américaine a sanctionné le député Gebran Bassil, accusé de corruption et d’aide au Hezbollah (photos)

L’information est confirmée: l’administration du président américain Donald Trump a lourdement sanctionné le chef du Courant patriotique libre et gendre du président Aoun, le député Gebran Bassil. Ces sanctions ont été imposées d’une part par le département du Trésor américain, dans le cadre du Magnitsky Act, qui vise tout responsable portant atteinte aux droits humains, en gelant ses actifs aux Etats-Unis. Dans le cadre de ces sanctions, Bassil est accusé de corruption, notamment dans le secteur de l’énergie. D’autre part, le département d’Etat a interdit le chef du Courant patriotique libre d’entrée sur le territoire américain, sur base de la Loi sur les Opérations étrangères, estimant que ses actes de corruption ont « aidé et encouragé » les opérations du Hezbollah, considéré comme une organisation terroriste par Washington. Le bureau du contrôle des actifs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain a de son côté décidé de sanctionner Gebran Bassil «pour son rôle dans la corruption au Liban», peut-on lire dans un communiqué du Trésor, qui souligne que ces sanctions entrent dans le cadre de la Loi Magnitsky, qui «cible la corruption et les violations sérieuses des droits de l’homme dans le monde entier». Relevant que Gebran Bassil est «en première ligne en matière de corruption au Liban», le Trésor affirme que les différents postes qu’il a occupés au sein de l’exécutif libanais, notamment à la tête des Télécommunications, de l’Énergie et des Affaires étrangères «ont été marqués par des accusations significatives de corruption». Bassil est accusé d’avoir, en 2014, lorsqu’il était ministre de l’Energie, approuvé «plusieurs projets qui ont permis à des individus dont il est proche de recevoir des fonds du gouvernement libanais via un groupe de sociétés écrans». Il lui est également reproché d’avoir, en 2017, renforcé sa base politique en nommant certains de ses «amis» à des positions de pouvoir et en «achetant» son influence dans les cercles politiques libanais. Le Trésor américain l’accuse encore de corruption dans le cadre de la conclusion de «contrats gouvernementaux, d’extraction de ressources naturelles ou d’affaires de pots-de-vin». (Médias)

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