(Rome 02 november 2020). Alors qu’aucun groupe n’a encore revendiqué l’opération terroriste qui a visé une synagogue et un restaurant à Vienne, la capitale autrichienne, faisant au moins huit morts et plusieurs blessés, les regards se tournent vers les milieux radicaux turcs qui ont fait parlé d’eux ces derniers jours en manifestant et en s’en prenant à l’église Saint Antoine de Padoue, fin octobre. Les autorités autrichiennes avaient d’ailleurs annoncé avoir identifié une dizaines d’islamistes turcs parmi la cinquantaine d’individus qui ont profané l’édifice.
Notons qu’en Turquie, plusieurs nostalgiques de l’ère ottomane avaient appelé, ces derniers jours, à se venger de Vienne qui avait arrêté l’invasion ottomane de l’Europe occidentale en 1683. A cet égard, le Premier ministre arménien Nikol Vovayi Pashinyan avait récemment accusé la Turquie d’avoir déclenché le conflit au Haut Karabakh et averti l’Europe de ne pas sous-estimer Recep Tayyip Erdogan, l’invitant à lui faire face de manière décisive afin d’éviter de revoir les Turcs aux portes de Vienne. Est-ce l’attaque de ce soir serait liée à cette campagne hostile à l’Europe et visant à la déstabiliser, sur fond de crise ouverte avec le pouvoir de Recep Tayyip Erdogan qui surfe sur la publication des caricatures du Prophète pour régler ses comptes avec les Européens? Mais d’autres sources s’interrogent s’il ne s’agit pas davantage d’une réaction anti-israélienne liée à la normalisation de plusieurs pays arabes avec l’Etat hébreu, étant donné que ce sont des intérêts judaïques et israéliens qui ont été visés? A ce stade, toutes les hypothèses sont ouvertes, mais l’ampleur de l’attaque ne laisse pas de doute sur sa préparation, notamment logistique, ce qui laisse supposer une implication étatique.
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