L'actualité du Proche et Moyen-Orient et Afrique du Nord

Le droit du sol et le droit culturel sont un risque pour la sécurité nationale

(Rome 25 octobre 2020). Le cas de la décapitation du professeur parisien Samuel Paty montre un problème très grave qui concerne les adolescents qui préfèrent l’islamisme à l’intégration.

L’assassinat suivi de décapitation du professeur d’éducation civique, Samuel Paty, qui a choqué la France le 16 octobre, en plus de ressurgir pour la énième fois le problème du terrorisme islamiste en Europe, est aussi un indicateur plus qu’évident, du manque d’intégration sociale et culturelle, avec tous les risques possibles pour tout « ius soli ou ius culturae » (droit du sol et droit culturel, ndlr) en Italie.

Ernesto Galli della Loggia a raison lorsqu’il déclare, depuis les colonnes du « Corriere della Sera », d’évaluer soigneusement l’hypothèse « ius culturae », ou plutôt de «donner la citoyenneté à tous les jeunes étrangers exclusivement sur la base de la fréquence d’un cycle scolaire» depuis l’affaire Paty, émerge le rôle fondamental des élèves qui au moins en théorie devaient être intégrés mais qui ont plutôt joué un rôle à la fois en dénonçant l’enseignant à leurs familles comme il a été reconnu coupable d’avoir montré les caricatures satiriques de Mohammed republiées par Charlie Hebdo et d’avoir signalé au tueur, l’enseignant qui a ensuite été attaqué et décapité.

L’historien et académicien souligne également que, peut-être, un garçon plongé dans un environnement pollué par le fanatisme religieux ne suffit pas d’avoir suivi un cycle scolaire pour être à l’abri des influences perverses, tout comme il est juste de vérifier adéquatement les familles avant d’accorder la citoyenneté.

De plus, même le « ius soli » ne peut être une garantie d’intégration, car être né dans un pays n’implique pas nécessairement le partage de ses valeurs et de ses lois; de plus, on l’a vu avec les milliers de combattants étrangers nés et élevés en Europe qui sont partis rejoindre l’EI, comme on l’a vu dans de nombreuses attaques qui ont visé la France et la Grande-Bretagne au fil des ans.

Il ne faut pas oublier que l’Italie aussi a eu ses «naturalisés» qui ont embrassé l’idéologie islamiste radicale et le djihadisme, comme Halili El Mahdi, d’origine marocaine, qui s’est retrouvé dans la ligne de mire de l’anti-terrorisme deux fois en un peu plus de trois ans pour propagande en faveur de l’EI et pour avoir planifié une attaque au camion piégé, ainsi qu’Anass El Abboubi, également d’origine marocaine et s’est enrôlé au sein de Daech après avoir quitté la province de Brescia. Juste pour n’en nommer que quelques-uns.

Sans avoir ensuite à embrasser le djihad, il y a de nombreux cas de personnes en Italie depuis des décennies, certains avec la citoyenneté et d’autres pas, certains même actifs dans les cercles italiens islamiques organisés (qui conduisent trop souvent à l’islamisme) et qui ont montré sympathie et soutien pour cet islamisme radical pro-Hamas et pro-Fraternité qui se trouve être le même soutenu par Abdelhakim Sefrioui, fondateur d’un collectif islamiste français appelé « Sheikh Yassine » en l’honneur du fondateur du Hamas. Sefrioui a été arrêtée avec Brahim Chnina (le père de l’élève qui aurait dénoncé l’enseignant à sa famille) pour avoir incité l’assassin tchétchène de 18 ans, qui a ensuite décapité Samuel Paty.

En Italie, nous avons vu des personnes bien connus des cercles islamiques, qui ont publié des articles et des images en faveur des groupes armés du Hamas et des Frères musulmans en faveur du jihad; d’autres qui ont demandé la suppression de la carte de certains pays qu’ils n’aiment pas. D’autres encore qui ont publiquement fait l’éloge des prédicateurs radicaux.

L’idéologie islamiste radicale est largement présente dans toute l’Europe et l’octroi d’une citoyenneté facile risque de causer d’énormes dégâts. En Italie jusqu’à présent, nous avons réussi à contenir le problème également grâce au fait qu’il n’y a pas de « ius soli » (droit du sol) et cela permet l’expulsion immédiate des gens radicalisés et empêche donc l’enracinement des cellules et des réseaux djihadistes, comme déjà illustré à l’époque le général Mario Mori, ancien commandant du « Ros » des Carabiniers et ancien directeur de la « Sisde »: le « ius soli », qui ne fait que rendre la gestion du terrorisme islamique encore plus difficile. En Italie, il y a 250.000 musulmans de nationalité italienne – dit le général Mori – considérez que la France, où les musulmans représentent entre 10 et 12% de la population, compte 12.000 nouveaux citoyens considérés comme des terroristes potentiels et 4.000 d’entre eux seraient prêts à entreprendre immédiatement des actions criminelles. Après tout, le « ius soli » n’a rien résolu au Royaume-Uni, où la voie du multiculturalisme a été recherchée, 55% des musulmans britanniques ne se considèrent pas britanniques; en France, où la voie de « l’intégrationnisme » a été tentée, 50% des musulmans résidents préfèrent le Coran à la Constitution ».

La France et la Grande-Bretagne sont en fait les deux pays européens qui ont fourni le plus grand nombre de jihadistes à l’EI et à Al-Qaïda et où des quartiers entiers de ghetto sont aux mains de l’islamisme. Il est donc clair que le multiculturalisme et la citoyenneté facile ne sont pas des garanties d’intégration.

Sur ce sujet a également parlé l’officier à la retraite, Andrej Payusov, intervient également sur la question, qui est bien conscient, et qui connaît le problème du terrorisme islamiste en Fédération de Russie et qui critique les politiques migratoires européennes comme incapables de parcourir les différents types d’immigration; une myopie politico-idéologique qui conduit l’UE à tenter d’assimiler des sujets dangereux et des terroristes qui n’ont pourtant pas l’intention de s’intégrer et, au contraire, sont prêts à frapper à la première occasion « utile ».

Bref, l’attentat du 16 octobre dernier à Paris montre clairement pour la énième fois à quel point « ius soli » et « ius culturae » ne sont en aucun cas une garantie d’intégration mais plutôt, ils peuvent jouer le rôle de « cheval de Troie » pour le terrorisme et pour cela l’islamisme radical qui doit au contraire être combattu et éradiqué. Face à l’ambiguïté, au relativisme et au double langage, la tolérance zéro est nécessaire, car le carburant du terrorisme est l’idéologie, comme l’enseigne le cas de Paris, et c’est là que nous devons avoir un impact.

Giovanni Giacalone. (il Giornale)

Recevez notre newsletter et les alertes de Mena News


À lire sur le même thème