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France-terrorisme: l’hommage national à Samuel Paty, décoré de la Légion d’honneur à titre posthume à la Sorbonne (photos)

La France rend hommage à Samuel Paty, mercredi 21 octobre, dans la cour de la Sorbonne, à Paris. La cérémonie est présidée par Emmanuel Macron, en présence de 400 invités, dont une centaine d’élèves d’établissements d’Ile-de-France.

  • Emmanuel Macron remet la Légion d’honneur et les palmes académiques à Samuel Paty. Cette cérémonie se déroule à huis clos comme l’a souhaité la famille du professeur.
  • « Jusqu’où irons-nous ? », s’interroge Iannis Roder, professeur d’histoire, qui avait écrit sur les « territoires perdus de la République » au début des années 2000.
  • L’ancien président de la République François Hollande est présent pour la cérémonie d’hommage à Samuel Paty, aux côtés des membres du gouvernement actuel et de nombreuses personnalités politiques.
  • On entend retentir dans la cour d’honneur de la Sorbonne le titre One de U2, musique souhaitée par la famille pour accompagner l’entrée du cercueil du professeur.
  • Le cercueil fait son entrée porté par les gardes républicains dans la cour.
  • Un ami de Samuel Paty, Christophe Capuano, également enseignant, lit le texte de Jean Jaurès intitulé Aux instituteurs et institutrices. Ecrit le 15 janvier 1888 dans La Dépêche de Toulouse, ce texte est un hommage au corps professoral qui débute par ces mots : « Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants ».
  • « Il faut leur montrer la grandeur de la pensée ; il faut leur enseigner le respect et le culte de l’âme en éveillant en eux le sentiment de l’infini qui est notre joie, et aussi notre force, car c’est par lui que nous triompherons du mal, de l’obscurité et de la mort ».
  • Marie Cuirot, professeure d’histoire-géographie et d’histoire des arts au lycée Jules-Ferry à Paris, lit le poème du chanteur Gauvain Sers, qui avait écrit un texte en hommage au professeur assassiné. Le poème démarre par ces mots: « paraît qu’on s’habitue… ».
  • Dahlia, élève de 14 ans en seconde au lycée Massillon, dans le 4e arrondissement de Paris, lit la Lettre d’Albert Camus à son instituteur, Louis Germain. « Cher monsieur Germain, j’ai laissé s’éteindre le bruit qui m’a entouré tous ces jours-ci avant de venir vous parler un peu mon coeur. On vient de me faire un bien trop grand honneur », déclare-t-elle.
  • Emmanuel Macron s’avance pour dire quelques mots. « Ce soir je ne parlerai pas de l’indispensable unité que toutes les Françaises et tous les Français ressentent, elle est précieuse. Non, ce soir, je veux parler de votre fils, de votre frère, de votre oncle, de celui que vous avez aimé, de ton père assassiné parce qu’il avait voulu apprendre à ces élèves à devenir citoyens. Ce soir, je veux vous parler de Samuel Paty ».
  • « Samuel Paty aimait passionnément enseigner, et il le fit si bien ». « Samuel Paty incarnait au fond ce professeur dont rêvait Jaurès dans cette lettre aux instituteurs ».
  • « Nous avons tous ancré dans nos cœurs, dans nos mémoires, le souvenir d’un professeur qui a changé le cours de notre existence. Vous savez, cet instituteur qui nous a appris à lire, à compter, à nous faire confiance. Cet enseignant qui ne nous a pas seulement un savoir, mais nous a ouvert un chemin, un livre, un regard, un instant passé par cette considération, Samuel Pati était de ceux-là ». « Faire des républicains, c’était le combat de Samuel Paty ».
  • « Dans chaque école, chaque collège, dans chaque lycée, nous redonneront aux enseignants le pouvoir de faire des républicains, ainsi que la place et l’autorité qui leur reviennent. Nous les formerons, les considérerons comme il se doit, nous les soutiendrons, nous les protègeront autant qu’il le faudra, dans l’école comme hors de l’école ».
  • « Samuel Paty fut tué parce que les islamistes veulent notre futur (…) Eux séparent les fidèles et les mécréants, Samuel Paty ne connaissent que des citoyens ».
  • « Nous continuerons, professeur, nous défendrons la liberté que vous enseignez si bien et nous porterons haut la laïcité, nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins ».
  • « Nous apprendrons l’humour, la distance. Nous rappellerons que nos libertés ne tiennent que par la fin de la haine et de la violence, par le respect de l’autre ».
  • « Nous continuerons ce combat pour la liberté dont vous êtes désormais le visage parce que nous vous le devons, parce que nous, nous le devons. Parce qu’en France, professeur, les Lumières ne s’éteignent jamais. Vive la République! Vive la France ».

                                              (Photos écran – France Info)

 

 

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