L’Iran vendra plus d’armes qu’il n’en achètera après la fin de l’embargo contre la République islamique. C’est ce qu’a déclaré le ministre iranien de la Défense Amir Hatami, comme le rapporte le journal « Tehran Times ». « Depuis un an, de nombreux pays sont venus nous voir pour discuter avec nous », a déclaré Hatami.
L’interdiction imposée depuis plus de dix ans a été levée « automatiquement » dimanche, a affirmé Téhéran, aux termes de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et de la résolution 2231 du Conseil de sécurité. « Avant d’être acheteur sur le marché des armes, l’Iran a la capacité d’approvisionner (d’autres pays) », a affirmé de son côté le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Saïd Khatibzadeh, lors d’une conférence de presse à Téhéran. « Bien sûr, l’Iran n’est pas comme les États-Unis, où le président cherche à vendre devant les caméras des armes mortelles pour massacrer le peuple yéménite », a-t-il ajouté, faisant allusion aux armes américaines achetées par l’Arabie saoudite, qui mène depuis 2015 une coalition militaire appuyant le gouvernement au Yémen contre les rebelles Houthis soutenus par Téhéran. D’après M. Khatibzadeh, l’Iran « agira de manière responsable » et vendra des armes à d’autres pays « sur la base de ses propres calculs ». Aux termes du pacte nucléaire, l’embargo interdisant notamment la vente d’armes et d’équipements militaires lourds à Téhéran était censé expirer le 18 octobre. Mais vendre des armes à l’Iran violerait toujours les résolutions de l’ONU, selon les États-Unis qui ont menacé de sanctions toute partie effectuant de telles ventes. (Médias/Nova)