Gérald Darmanin, a annoncé dimanche qu’il allait demander aux préfets d’expulser 231 étrangers en situation irrégulière et fichés pour radicalisation à caractère terroriste. « Je demande à Gérald Darmanin d’amplifier le travail auprès des pays étrangers pour obtenir les laissez-passer consulaires », a réagi lundi 19 octobre sur France info Fabien Di Filippo, secrétaire général adjoint des Républicains (LR), député de Moselle.
France info: Gérald Darmanin parle de fatwa. Partagez-vous son avis ?
Fabien Di Filippo: Il est temps d’ouvrir les yeux. Le vivre ensemble ne vaut qu’une fois que l’on a purgé de la communauté nationale tous ceux qui vomissent les valeurs de la République. On peut ergoter sur le terme fatwa et sa signification originelle mais toujours est-il qu’il y a eu une campagne de lynchage contre ce professeur [Samuel Paty] sur les réseaux sociaux. Tous ceux qui s’y sont adonnés sont complices de l’acte final de meurtre terroriste qui a eu lieu ensuite.
Le gouvernement veut expulser 231 étrangers fichés pour radicalisation. Est-ce la bonne réponse après cet assassinat ?
Il y a des gens qui se sont intégrés, qui travaillent, qui ont adopté les valeurs de la République, qui vivent leur foi paisiblement dans un cadre privé. Mais si on n’ouvre pas les yeux sur une certaine réalité d’autres personnes qui prospèrent et qui font prospérer la situation actuelle sur le triangle immigration, notamment clandestine, délinquance, notamment grand banditisme et islamisme, notamment le radicalisme prosélyte communautariste, on ne peut pas régler ce problème. Pendant trois ans j’ai déposé des amendements avec des collègues pour que les étrangers inscrits au fichier de la radicalisation soient expulsés. On m’a répondu par tous les moyens que c’était impossible du point de vue républicain et du point de vue juridique. Je constate avec plaisir aujourd’hui que quand on s’en donne un minimum la peine on y arrive mais ils ne sont pas 250 mais 3.400. Donc, ce que je demande à Gérald Darmanin, c’est d’amplifier le travail auprès des pays étrangers pour obtenir les laissez-passer consulaires, qu’on continue de mobiliser les préfets pour que ces expulsions et les rétentions administratives préalables on y procède dans les plus brefs délais.
Quelle est la source de ces 3.400 étrangers dont vous parlez ?
C’est un chiffre qui vient du ministère, c’est l’intégralité des gens fichés au FSPRT (fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste), 3.391 personnes, selon les données officielles.
« Le problème est bien plus large que ça. Il faut parler des lieux de culte, de l’immigration clandestine, des associations sportives, interdire le retour des gens qui sont partis faire le jihad et les déchoir de la nationalité ».
Il faut savoir que depuis 2012, il y a déjà 67 de ces individus qui sont sortis de prison et vaquent paisiblement sur le territoire national. Il faut aller au bout des choses. Les gens qui font passer pour des intérêts criminels ou communautaristes certaines valeurs religieuses qu’ils instrumentalisent, notamment dans le domaine de l’islam, n’ont pas leur place dans la communauté nationale, ils doivent quitter le pays. En France, ces individus ne font que menacer le vivre ensemble. (France Info)