L’ancien Premier ministre rappelle deux mesures-phare qu’il avait prises à l’époque : un amendement gouvernemental pour pouvoir retirer le statut de réfugié et la mise en place de la réunion d’un état-major « tous les lundis » pour assurer le suivi de chaque personne signalée. « J’avais en 2015 2016 des informations selon lesquelles un certain nombre de catégories se radicalisaient plus que d’autres au sein de la nation. Parmi ces catégories, il y avait les Tchétchènes », assure sur France Inter l’ancien ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, trois jours après l’assassinat de Samuel Paty par un jeune Russe tchétchène réfugié en France.
Bernard Cazeneuve rappelle avoir introduit un amendement gouvernemental dans la loi Asile de 2016, « qui permettait de retirer le statut de réfugié à ceux qui en avaient bénéficié, car l’asile en France, c’est fait pour assurer la protection de ceux qui sont persécutés dans leur pays, ce n’est pas fait pour permettre à des étrangers de persécuter leurs propres concitoyens ». Deuxième levier mis en place à l’époque, la constitution d’un état-major, qui se réunissait tous les lundis matin, autour du ministre de l’Intérieur pour « suivre territoire par territoire, individu par individu, le cas de ceux signalés par les services de renseignement et par les services de police afin que des dispositifs particuliers puissent être mis en place, de telle sorte que ces personnes soient mises hors d’état de nuire », ajoute Bernard Cazeneuve. (France Info)