Le parti des « Forces libanaises » a réagi ce vendredi aux propos tenus la veille par l’ex-Premier ministre Saad Hariri, en dénonçant des « déformations de la vérité », notamment en ce qui concerne les « divergences » entre le parti du souverainiste Samir Geagea et le Courant patriotique libre (CPL, hérité et présidé par le député Gebran Bassil) qui auraient, selon Hariri, entravé la résolution de plusieurs dossiers. Dans un communiqué, le bureau de presse des FL a commencé par démentir ce que Hariri avait avancé au sujet des « obstacles » rencontrés par les gouvernements précédents qui auraient été dus notamment aux divergences entre le parti des FL et le Courant patriotique libre (CPL, hérité et présidé par Bassil). Selon les FL, ces obstacles, notamment concernant le secteur de l’électricité, sont certainement dus au fait que Saad Hariri refusait (pendant des années), tout comme l’ancien ministre de l’Energie Gebran Bassil, le lancement d’appels d’offres (!) par le biais de la direction des adjudications pour la construction de nouvelles centrales et « insistait sur la solution des navires-centrales » loués par l’Etat libanais. Les FL ont par ailleurs démenti tout « accord passé sous la table » avec le CPL concernant les nominations administratives, comme l’avait affirmé Hariri jeudi lors d’une interview sur la chaine MTV.
Le parti du souverainiste Samir Geagea a encore affirmé ne pas avoir désigné Saad Hariri lors des consultations parlementaires ayant suivi la démission de ce dernier, dans la foulée du mouvement de contestation populaire du 17 octobre, soulignant vouloir respecter l’opinion de « la majorité populaire » après ce soulèvement. « Le fait que le tandem chiite tienne tellement à désigner M. Hariri à la tête du futur cabinet devrait pousser l’ancien Premier ministre à se poser des questions (légitimes, NDLR) sur les motivations » du Hezbollah et du mouvement Amal, a ajouté le bureau de presse du parti.
Hariri avait annoncé hier soir sa volonté de se porter candidat au poste de premier ministre, après avoir démenti toute intention à ce sujet pendant plusieurs mois, dans le cadre où l’actuel premier ministre (démissionnaire) qui expédie les affaires courantes, et depuis près d’un mois après sa désignation pour former un cabinet de « mission » exigé par Paris, que Moustapha Adib a, à son tour, jeté l’éponge.