L’assassin des 21 coptes égyptiens décapités sur la plage de Syrte, en Libye a été tué lors d’une opération antiterroriste qui a eu lieu entre le 14 et le 15 septembre à Sebha, la capitale du Fezzan, dans le sud-ouest de Libye. Elle a été menée par les hommes des 116e et 160e bataillons de l’Armée nationale libyenne autoproclamée (ANL), la coalition de milices, dont certaines sont composées de fanatiques de l’islam salafiste réunis en «bataillons» et «brigades» pour donner l’impression d’une force officielle, commandée par le général Khalifa Haftar. L’objectif de la mission a été théoriquement réussi: Abou Mou’az al Iraqi, alias Abdel Qader al Najdi, numéro un des drapeaux noirs en Afrique du Nord, après la mort d’Abul Nabil al Qahtani (tué par les raids égyptiens à Derna), a été éliminé. Formé par des militants d’Al-Qaïda, le groupe de l’Etat islamique en Libye a profité de la guerre civile de 2011 contre Mouammar Kadhafi pour s’implanter dans le pays. En 2015, le groupe occupait la ville de Syrte ainsi que d’importantes étendues de territoire dans le désert du sud. Il a été toutefois chassé fin 2016 et son influence s’est depuis lors limitée à des attaques occasionnelles, dont une contre le siège de la National Oil Corporation (NOC) en 2018 et une autre au ministère des Affaires étrangères en 2019, toutes deux à Tripoli.
Haftar a rendu service à l’Égypte qui s’est vengée, et aux États-Unis toujours préoccupés par le terrorisme djihadiste, envoyant à l’Italie le message qu’au Fezzan (où se trouvent les puits de pétrole d’Eni), c’est lui-même qui commande, mais cela ne peut certainement pas être considéré une opération chirurgicale. (Médias/Agences)