De nouveaux crimes contre l’humanité ont été perpétrés par le gouvernement syrien, selon des experts de l’ONU. Malgré une réduction relative des hostilités, les Syriens continuent de souffrir de graves violations des droits humains, a déclaré aujourd’hui la Commission d’enquête des Nations Unies sur la Syrie. Dans un rapport publié aujourd’hui à Genève, la Commission déclare avoir des raisons de croire que le gouvernement syrien a continué à perpétrer les crimes contre l’humanité que sont les disparitions forcées, les meurtres, la torture, les violences sexuelles et l’emprisonnement. Dans certains cas, ces actes peuvent même constituer des crimes de guerre. Le rapport couvrant la période du 11 janvier au 1er juillet 2020, documente les violations et abus continus de «presque tous les acteurs du conflit qui contrôlent le territoire syrien». Le rapport met en évidence une multitude de violations liées à la détention par les forces gouvernementales, l’Armée nationale syrienne (SNA), les Forces démocratiques syriennes (FDS), Hay’at Tahrir al-Sham et d’autres parties au conflit, ainsi qu’une augmentation des abus ciblés tels que les homicides, la violence sexuelle et sexiste contre les femmes et les filles et le pillage ou l’appropriation de propriétés privées. «Pendant près d’une décennie, tous les appels à protéger les femmes, les hommes, les garçons et les filles ont été ignorés. Il n’y a pas de mains propres dans ce conflit, mais le statu quo ne peut pas durer», a exhorté le président de la commission d’enquête Paulo Pinheiro. (Médias)