Le camp de migrants de Moria, sur l’île de Lesbos en Grèce, a une nouvelle fois été la proie des flammes. Des feux épars se sont déclenchés, conduisant à une opération de sauvetage d’envergure. Dans cette ville, le gouvernement grec a déclaré l’état d’urgence pendant 4 mois après l’incendie qui a dévasté le camp de migrants. Athènes a envoyé 25 pompiers et 10 véhicules pour évacuer le camp le plus sordide d’Europe, qui héberge actuellement près de 13.000 demandeurs d’asile, quatre fois sa capacité d’accueil.
Selon un photographe de l’AFP sur place, « la quasi-totalité du camp est en feu, aussi bien à l’intérieur que les tentes qui se trouvent à l’extérieur dans l’oliveraie ». « Des migrants fuient le camp à pied en direction du port de Mytilène mais sont bloqués par les véhicules des forces de l’ordre », ajoute-t-il. D’après l’agence de presse grecque ANA, les feux auraient été déclenchés suite à la révolte de certains demandeurs d’asile qui devaient être placés en isolement, ayant été testés positifs au coronavirus ou proches d’une personne ayant été détectée positive. Les flammes, qui ont éclaté pour des raisons encore à élucider, ont détruit le centre de santé et de vastes zones résidentielles.