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Liban: un député d’un groupe parlementaire souverainiste appelle le président Aoun à la démission

Le député du bloc parlementaire du parti souverainiste les « Forces Libanaises » et ancien ministre Pierre Bouassi, a appelé en direct à la démission du président actuel de la République Michel Aoun, lors d’une interview sur la chaine libanaise MTV.

« Après l’explosion du port (de la capitale Beyrouth, NDLR), j’appelle le président Michel Aoun à démissionner », a dit le député Pierre Bouassi, qui a mené une virulente charge contre le président actuel, le traitant d’« ogre de la mort » et l’appelant à démissionner après la double explosion du 4 août qui a ravagé le port de Beyrouth et de larges pans de la capitale, tuant plus de 180 personnes et blessant 6.500 autres.

« Lorsque j’ai parlé d’un ogre de la mort, je me référai au président [actuel] de la République, Michel Aoun », a affirmé M. Bouassi. « Depuis son entrée dans l’arène politique, nous n’avons vu que la mort, même si, de sa part, nous avons entendu les plus beaux slogans », a-t-il matraqué. « Vous voulez la stabilité ? Il n’y a jamais eu autant de tensions. Vous voulez l’ouverture ? Il n’y a plus un seul Etat dans le monde qui daigne s’adresser au pouvoir. Vous voulez la souveraineté ? Aujourd’hui les trois quarts du pays sont contrôlés par le Hezbollah. Vous voulez du développement ? Le dollar s’échange contre 10.000 livres libanaises. Que voulez-vous exactement ? Nommez-moi une seule chose que vous avez promis et qui a été accomplie », a lancé l’ancien ministre en s’adressant au président actuel. « Je ne pense pas que le comportement du président [actuel] Aoun vis-à-vis de ce qui s’est passé soit à la hauteur du poste maronite à la tête de la République. C’est pourquoi, et loin d’être une attaque contre sa personne, mais par souci pour le poste en question, je l’appelle à démissionner. J’appelle le président à démissionner après la destruction de Beyrouth et ce qui s’est passé au port, et il doit être jugé », a ajouté le député.

Les propos de Pierre Bouassi ont entraîné une levée « traditionnelle » de boucliers au sein du Courant patriotique libre, mouvement fondé par le Général Aoun et actuellement géré par son gendre le député Gebran Bassil.

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