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Mali (suite): fusillade dans une caserne, évacuation du siège de la télévision

Des soldats ont tiré des coups de feu en l’air, mardi 18 août, pour une raison inconnue, dans le grand camp militaire de la ville-garnison de Kati, d’où était parti le coup d’Etat de 2012. Le Mali traverse depuis juin une profonde crise politique. « Ce matin, des militaires en colère ont pris les armes au camp de Kati et ont tiré en l’air. Ils étaient nombreux et très nerveux », a déclaré un médecin de l’hôpital de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, la capitale. « Ça tire, ça tire en l’air à Kati. Ce sont des militaires » du camp Soundiata Keita, a confirmé une source sécuritaire malienne sur place. Les raisons de ce coup de colère ne sont pas claires pour le moment. Les Etats-Unis ont déclaré s’opposer à tout changement de gouvernement en dehors du cadre légal au Mali, y compris par l’armée, a indiqué l’émissaire américain pour le Sahel, Peter Pham. « Les USA s’opposent à tout changement extra-constitutionnel de gouvernement, que ce soit par ceux qui sont dans la rue ou par les forces de défense et de sécurité », a-t-il écrit sur Twitter. A la mi-journée, la situation était calme et l’on n’entendait plus de tirs, selon un correspondant de l’AFP présent à Kati. « Toute la zone est bouclée par les militaires, les bérets verts », a-t-il constaté. « Nous suivons attentivement la situation. La hiérarchie militaire est entrée en contact avec les troupes, on fera une déclaration officielle dans la journée », a déclaré une source au ministère de la Défense, qui s’est refusée à parler de « mutinerie ». « Il y a une tentative de mutinerie », a néanmoins affirmé une source diplomatique à Bamako. L’ambassade de France au Mali a recommandé la prudence. Il est « instamment recommandé de rester chez soi », a-t-elle indiqué sur Twitter. Elle a également activé la cellule de réponse téléphonique de l’ambassade de France (44 97 58 20). Selon l’agence italienne ANSA, le siège de la télévision nationale (Ortm) a été évacué. (Agences/TV)

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