Libye: la position de Saleh se renforce dans l’impasse entre Sarraj et Haftar

0
695

(Roma-28 juillet 2020). Saleh renforce sa position en demandant au Maroc son soutien pour le suivi des accords de Skhirate. Des accords pas parfaits, mais la seule alternative pour arrêter la guerre civile.

En Libye et à l’étranger, le poids d’Aguila Saleh en tant que médiateur à l’Est pour sortir de la crise, se renforce. Le président de la Chambre des représentants de Tobrouk vient de s’envoler pour le Maroc pour demander le soutien des dirigeants du Royaume. Son objectif est de développer les accords de Skhirat de 2015, également soutenus par Rabat et jugés pas parfaits mais comme la seule alternative sur la table pour arrêter la guerre civile entre Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar. Le général, en effet, est de plus en plus en difficulté même avec ses alliés traditionnels, qui le déchargent. De plus, de nombreux pays le considèrent comme un acteur peu fiable. Saleh, cependant, est également estimé par Tripoli et a les pouvoirs, tels que nommés après des élections régulières. Sans surprise, son nom de négociateur idéal existe depuis un certain temps.

L’ONU met en garde contre les risques d’un affrontement entre les puissances en Libye, alors que le GNA et l’ANL se renforcent à Syrte

Pendant ce temps en Libye, le bras de fer entre al-Sarraj, Haftar, la Turquie et l’Égypte au sujet de Syrte se poursuit. L’Arabie saoudite a fait savoir qu’elle soutenait les positions du Caire, tandis que l’ONU met en garde contre le risque que la nation devienne le terrain d’une confrontation armée entre puissances. Au fait, elle est revenue pour appeler à la fin du flot d’armes et de mercenaires, ainsi que de l’ingérence étrangère. En parallèle, les forces du GNA continuent d’amasser des renforts à l’ouest de la ville côtière, tandis que l’ANL renforce sa périphérie avec des tranchées et des systèmes de défense pour ralentir une éventuelle offensive de Tripoli. Pour le moment, il n’y a aucun signe d’une escalade imminente de la violence, mais la situation dans la région reste tendue. Un simple accident, fortuit ou provoqué, pourrait dégénérer et faire dégrader très rapidement la situation.

(Francesco Bussoletti – Défense & sécurité). (L’article en version italienne)