La force Takuba (du nom d’une épée touarègue) est désormais officiellement opérationnelle, comme l’a affirmé la ministre des Armées, dans un entretien paru dans La Croix. La France lance la task force Takuba, constituée d’unités mixtes sahéliennes et européennes qui iront ensemble au combat », s’est félicitée Florence Parly. Après une gestation d’une grosse année, cette force, qui devrait se déployer sur deux bases au Mali, est encore loin de ce que lui fixaient les objectifs français. Initialement, ce groupement devait rassembler un demi-millier de commandos issus de forces spéciales européennes. Des militaires qui conseilleront les forces maliennes et les coacheront au combat. Une centaine de militaires estoniens et français seront à cette date (le 15 juillet) entraînés pour aller sur le terrain avec des unités maliennes, a précisé la ministre. Ces soldats français et estoniens sont déjà sur place, sur la base de Gao ; il ne s’agit donc pas de renforts mais d’un re-fléchage de missions, lutter contre le terrorisme, maintenir la sécurité; et de « fournir des outils pour mener des opérations de lutte contre le terrorisme, en particulier des hélicoptères et du personnel pour l’évacuation sanitaire ».
Pour le reste, il faudra attendre octobre. Alors, un deuxième contingent arrivera, avec une soixantaine de membres des forces spéciales tchèques. Puis en janvier, un troisième, avec 150 Suédois, détaille Florence Parly. Quels autres pays pourraient s’engager dans Takuba ? La Grèce a témoigné de son intérêt et une annonce devrait survenir. L’Italie vient de signifier son souhait de nous rejoindre, ajoute Florence Parly. Le Portugal et les Pays-Bas pourraient contribuer. À dose homéopathique vraisemblablement puisque selon l’état-major des armées, Takuba rassemblera 300 soldats européens, sur deux sites au Mali, d’ici au premier trimestre 2021. (Ouest-France/Agence Nova)