Quelque 200 personnes ont manifesté samedi dans le centre de Rome en milieu de journée dans une atmosphère tendue avec la police, réclamant le départ du gouvernement de Giuseppe Conte, accusé de tous les maux du pays, a constaté l’AFP.
Lors d’une tentative de contourner le cordon de policiers anti-émeute, un petit groupe de personnes s’est échappé dans une ruelle du centre, d’autres manifestants se couchant devant les véhicules blindés des forces de l’ordre pour les empêcher d’avancer ou tapant sur les portières des véhicules. Une partie des manifestants appartient à l’extrême droite italienne, comme en témoignaient les tee-shirts portés par certains avec l’inscription « marcia su Roma » (marche sur Rome). La marche sur Rome fut organisée en 1922 par les fascistes de Benito Mussolini dans le but de faire pression sur le gouvernement italien de l’époque. « Nous voulons la révolution en Italie, le gouvernement Conte ne nous plaît pas », a déclaré à l’AFP un des manifestants. « J’ai une entreprise avec 30 employés dont 20 sont au chômage technique. Ils n’ont pas touché un euro depuis trois mois, comment vont-ils manger », a ajouté Nicola Franzoni, un des organisateurs, évoquant des dizaines de milliers de petites et moyennes entreprises en grande difficulté. « Dans tous les parlements d’Europe les parlementaires ont réduit leurs salaires, sauf ici en Italie. Nous ne voulons plus de cette Italie ni de cette Europe », a-t-il ajouté, citant comme exemple de politique à suivre celle du président américain Donald Trump. L’Italie, frappée de plein fouet par l’épidémie de coronavirus qui a fait plus de 33.000 morts dans le pays, a subi une chute de 5,3% de son Produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre par rapport au précédent, un recul jamais vu depuis 25 ans. (Agences)